On l'utilise bien souvent sans savoir l'écrire, même si l'on sait très bien décrire cet état pas très agréable.
On utilise cette expression lorsque l’on sort d’une sieste un peu trop longue et que l’on a du mal à émerger du sommeil, ou que l’on se sent vaseux après une soirée un peu trop arrosée.
Autrement dit, on est dans le coton, et ce n’est pas une sensation très agréable, loin de là.
Origine de l’expression
Et ui, il s’agit bien d’un mot anglais qui se niche dans l’expression « être dans le coaltar ».
Il vient de deux autres mots que sont coal (charbon) et tar (goudron). Ce goudron minéral dérivé de houille était déjà utilisé à la fin du 19e siècle pour prévenir la pourriture du bois.
Visqueux, très dense, on imagine sans peine la difficulté que l’on éprouverait à devoir s’y mouvoir. Sans compter que les ouvriers le manipulant dans un endroit insuffisamment aéré finissaient par ressentir des étourdissements à cause des émanations toxiques. Et cela décrit très bien les états évoqués en début d’article.
Equivalents dans d’autres langues
Il correspond plutôt bien à une autre expression utilisée en France, laquelle est « être dans le cirage » car ici également les émanations jouent un rôle dans l’état ressenti.
Et ailleurs ? Curieusement, outre-Manche on dit plutôt que l’on est « out to lunch », autrement dit parti déjeuner. En Argentine, on « estar en las nubes », « dans les nuages » loin de l’image de rêverie que l’on lui prête en France.
En Espagne, « estar pachucho », soit « être souffrant », tout simplement.