Dormir un plein week-end ne rattraperait pas le sommeil perdu de la semaine
Selon une nouvelle étude américaine, dormir tout le week-end ne serait "pas une stratégie efficace" pour rattraper le sommeil perdu pendant la semaine.
Après une semaine où les couchers ont été observés bien trop tard et les réveils bien trop tôt, on pourrait se dire que consacrer tout un week-end à recharger ses batteries serait la solution pour rattraper ce sommeil perdu. Une nouvelle étude américaine parue jeudi dans la revue Current Biology ne prête toutefois que peu de considération envers cette pratique.
Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs de l’université du Colorado ont eu recours à 18 hommes et tout autant de femmes. Une semaine durant, relate Numerama, ces participants ont été invités à dormir environ neuf heures par nuit. Ils ont ensuite été aléatoirement répartis dans trois groupes.
Sommeil perdu en semaine : seule une heure rattrapée le week-end selon une étude
Le premier groupe ayant servi de repère, il a ainsi été demandé à ses membres de dormir autant d’heures que précédemment. Le deuxième groupe ne pouvait pas dormir au-delà de 5 heures consécutives et sans possibilité de récupérer le week-end. Enfin, le troisième groupe avait cette même contrainte de 5 heures par nuit mais pouvait avoir après deux jours de récupération. Il devait ensuite reprendre le rythme des 5 heures.
Au final, les scientifiques ont relevé que les participants du troisième groupe n’avaient dormi qu’“environ 1 heure de plus que leur besoin total de sommeil”, alors qu’ils avaient perdu 12 heures les cinq jours précédents. Et de conclure : “Les bénéfices du sommeil réparateur le week-end sont éphémères”.
“Une prise de poids” résultant du manque de sommeil
Le manque de sommeil a des répercussions notables sur l’organisme selon ces chercheurs, qui estiment ainsi qu’il entraîne “une augmentation de l’apport énergétique” ainsi qu’“une prise de poids”. Tenter de récupérer le week-end les heures perdues en semaine perturbe de plus l’horloge interne, avec une sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil) qui se trouve ainsi retardée.