Dormir en culotte, des risques pour la santé
Un médecin, auteur de "Microbiote vaginal : la révolution rose", l'affirme : dormir en culotte est loin d'être sain en raison notamment d'un risque d'irritations provoquées par le frottement du tissu.
Au conseil “sortez couverts”, on pourra désormais lui accoler la recommandation “dormez découvertes”. Car ce sont bien les femmes qui sont concernées ici. Jean-Marc Bohbot est un médecin infectiologue et andrologue cosignant Microbiote vaginal : la révolution rose, un ouvrage paru en janvier dernier sur les “nouvelles découvertes sur votre flore”.
Auprès de Madame Figaro, ce praticien affirme ainsi que porter sa culotte en dormant est déconseillé : “La nuit, on ne garde ni son pull, ni ses gants, il n’y a aucune raison de garder sa culotte. Celle-ci est au contraire à proscrire”.
Le tissu de la culotte peut provoquer des irritations pendant le sommeil
Le docteur Bohbot explique une cause du problème : “La culotte cause une irritation mécanique en raison de nombreux frottements du tissu contre les parties génitales. Ceux-ci peuvent être très désagréables surtout si la femme a une vulve fragile”.
Les irritations ainsi produites sont alors à même de conduire à des démangeaisons voire des brûlures. En outre, “les sous-vêtements, et plus particulièrement ceux en synthétique, augmentent la chaleur de la vulve et retiennent l’humidité. Cela favorise le développement de micro-organismes comme des champignons”.
Un risque pour les femmes sujettes aux mycoses et aux cystites
Si la culotte en coton apparaît plus confortable que le string en dentelle, le médecin souligne que “le coton va absorber toute l’humidité et créer des sécheresses vaginales”. Il alerte également sur le risque de porter de la lingerie durant le sommeil pour les femmes sujettes aux mycoses et aux cystites… mais pas que.
“Ce n’est pas parce que l’on a pas eu de souci que l’on en aura jamais”. Pour les femmes qui resteraient malgré tout dérangées de laisser leurs parties intimes découvertes en dormant, le port d’un bas de pyjama ample, d’un caleçon large ou d’un boxer représente un danger réduit, mais pas nul : “Les frottements sont moindres, mais ils existent avec ce type de vêtements”.