D’ordinaire, il n’est pas possible de sentir ses propres odeurs
S'il n'est habituellement pas possible de sentir son odeur corporelle ou celle de son domicile, c'est tout à fait normal. On parle ainsi d'un instinct de survie appelé "adaptation olfactive".
Si la demeure d’une personne dégage une odeur, qu’elle ravisse les narines ou leur donne envie de se refermer dans l’instant, cette même personne pourrait bien être la seule à ne pas la connaître. C’est d’ailleurs le cas pour tout un chacun. Chaque maison renferme une odeur, mais bien souvent, les habitants concernés ne la décèleront pas. Pourtant, comme l’avait indiqué la psychologue cognitive Pamela Dalton auprès de The Cut en 2014, il s’agit là d’un phénomène tout à fait normal.
Impossibilité de sentir ses propres odeurs : “l’adaptation olfactive”
Le fait d’être dans l’impossibilité de sentir ses propres odeurs découle d’un instinct de survie appelé “adaptation olfactive”. On dit de l’être humain qu’il est capable de s’adapter à quantité de choses et de situations. Et ici, il lui est effectivement très facile de s’habituer aux odeurs, et de cette manière, il fait sien tout nouvel environnement.
Le cerveau renseigné par des cellules réceptrices
Chaque élément de ce qui nous entoure renferme des molécules odorantes. Lesquelles transitent par les narines lors d’une inhalation pour se retrouver collées à une paroi de mucus située à l’arrière de la gorge. À l’intérieur de ce mucus se trouvent des cellules réceptrices informant le cerveau de ce qui vient d’être respiré. La psychologue explique que tout changement dans l’environnement est susceptible d’être une menace, c’est pourquoi le cerveau reste à l’affût de toute nouvelle odeur, mettant de côté celles déjà connues.
Des méthodes pour connaître ce que l’on sent
Il existe plusieurs manières de connaître ce que son domicile sent. On peut par exemple le quitter pendant quelques heures, pour le retrouver ensuite et découvrir ce que les visiteurs inhalent. Sauter dans une pièce est également une bonne manière d’être renseigné(e) sur le sujet, par un odorat ainsi brièvement stimulé par une hausse du flux sanguin.