Don de rein : une nouvelle campagne de sensibilisation
La greffe de rein à partir de donneur vivant doit se développer pour répondre à la demande croissante de patients en insuffisance rénale terminale.
Donner un rein de son vivant, un acte généreux mais encore trop peu fréquent. L’Agence de la biomédecine mène actuellement une campagne de sensibilisation.
« Au vu de ses bénéfices pour le patient et de la bonne santé des donneurs après le don », précise-t-elle, la greffe de rein « nécessite d’être développée afin de répondre à la demande croissante de personnes en insuffisance rénale terminale ».
Un acte encadré par la loi
L’Agence rappelle que « Le don d’organes de son vivant concerne essentiellement le rein qui est le seul organe entier dont on peut faire don de son vivant car on peut vivre avec un seul rein ».
Ce don doit être librement consenti, et le donneur doit être majeur et responsable. De plus, « aucune personne n’est écartée d’emblée en tant que candidat potentiel au don d’un rein à son proche malade », indique Santé Magazine. Si le lien de parenté est la principale origine du don, toute personne apportant la preuve d’une vie commune ou d’un lien affectif d’au moins 2 ans avec le receveur peut se porter également candidate.
3.615 greffes de rein effectuées en 2016
Sur ce total de greffes réalisées, seules 16% l’ont été grâce à un donneur vivant. L’Agence de biomédecine nous informe encore qu’« Environ 3/4 des greffons prélevés sur un donneur vivant sont encore fonctionnels 10 ans après la greffe. Les résultats obtenus avec des reins prélevés sur donneur décédé sont plus variables, avec un taux moyen de survie du greffon d’environ 2/3 au bout de 10 ans ».
Et que les risques post-opératoires se limitent dans l’immense majorité à des douleurs avoisinant la cicatrice, ou une infection urinaire transitoire. Enfin, d’après une étude réalisée par l’Agence concernant la qualité de vie des donneurs de rein entre 2005 et 2009, 98% d’entre eux y consentiraient encore si besoin.