Dompéridone : la HAS en déconseille le recours pour les enfants
Par voie de communiqué, la Haute Autorité de Santé recommande notamment de ne pas donner de Dompéridone aux enfants, et ce en raison d'une efficacité du médicament pas démontrée.
Le Dompéridone semble de plus en plus se diriger vers une retraite forcée. Ce médicament habituellement utilisé lors de nausées et vomissements, et qui est pointé du doigt depuis maintenant plusieurs années pour sa responsabilité dans des morts subites, vient en effet de faire l’objet d’une recommandation négative par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Dans un communiqué, la HAS a ainsi signifié qu’en raison d’une efficacité non certifiée, le Dompéridone est désormais déconseillé pour l’enfant. Et quand bien même ce médicament serait toujours utilisé en dépit de l’avis de la Haute Autorité de Santé, il ne sera prochainement plus possible de se le faire rembourser.
HAS : le Dompéridone pour l’enfant, “une efficacité non démontrée”
Si chez l’enfant, l’intérêt clinique du Dompéridone apparait “insuffisant”, il se veut “faible” chez l’adulte “en raison d’une efficacité mal établie à la posologie désormais recommandée pour réduire le risque de survenue d’effets indésirables cardiaques graves”.
Le communiqué indique que le service médical rendu (SMR) pour l’enfant, “dans l’indication de l’AMM [NDLR : Autorisation de mise sur le marché]”, est jugé ici insuffisant “pour une prise en charge par la solidarité nationale”. Le SMR pour l’adulte a quant à lui été désigné de faible “sous réserve du respect des mesures de minimisation des risques cardio-vasculaires”.
Une utilisation chez l’adulte sous conditions
Le recours au Dompéridone n’est toutefois pas totalement déconseillé pour l’adulte, la HAS indiquant ainsi que “son utilisation ne devrait être envisagée que si la prescription d’un antiémétique apparait indispensable et dans le respect strict de son AMM, avec en particulier une posologie qui doit être la plus faible possible (< 30 mg/j), une durée de traitement la plus courte possible (habituellement moins de 1 semaine), et en l’absence de contre-indications (comorbidités des patients, interactions médicamenteuses).”
Les risques évoqués concernent des “effets indésirables cardiaques graves”, et ce aussi bien chez l’enfant que l’adulte.