Didier Migaud critique d’avance son propre budget Justice, présenté jeudi
Didier Migaud a annoncé en avance, avant la présentation du budget de son ministère prévue pour le jeudi 10 octobre 2024, qu'il serait "insuffisant". Cette déclaration soulève une question : quelles en seront les conséquences ?
Tl;dr
- Le budget 2025 de la Justice sera « insuffisant », selon Didier Migaud.
- Didier Migaud est déterminé à respecter les principaux engagements malgré les restrictions budgétaires.
- Le Premier ministre, Michel Barnier, vise à réduire le déficit public.
Le budget 2025 de la Justice sous tension
Didier Migaud, le garde des Sceaux, a jeté un pavé dans la mare. Lors de son intervention devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale mardi soir, il a exprimé son inquiétude quant au budget de son ministère qui sera présenté le 10 octobre 2024. Selon lui, il sera « insuffisant« .
Un engagement malgré les restrictions
Face à cette situation délicate, le ministre de la Justice ne se démonte pas. Il s’est engagé à rester « mobilisé » pour assurer le respect des principaux engagements. Parmi ceux-ci, le maintien des effectifs de magistrats et de greffiers figure en tête de liste.
Pourtant, il reste évasif quant à l’exécution du budget 2024 et aux prévisions du budget 2025, se contentant de déclarer : « Nous avons un problème d’exécution du budget 2024 et nous avons un problème aussi sur le budget 2025« .
Une enveloppe de 487 millions pour 2025
Le ministre a souligné que la lettre plafond adressée au gouvernement et qui sera présentée, établit le budget de la justice pour 2025 à 487 millions. Cependant, il reste confiant dans le soutien du Premier ministre, Michel Barnier, qui selon lui, est « tout à fait conscient de la priorité qu’il faut conserver au régalien« .
Réduction du déficit public : un défi de taille
Michel Barnier, le chef du gouvernement, a pour objectif de réduire le déficit public à 5% l’an prochain, avant de passer sous le seuil maximal européen de 3% à l’horizon 2029. C’est deux ans plus tard que ce qui était promis par le précédent gouvernement.
En dépit de ces restrictions budgétaires, Didier Migaud reste déterminé à faire de la justice une priorité. Il assure qu’il défendra les intérêts de son ministère et qu’il continuera l’effort entrepris pour sortir la justice de sa position de « parent pauvre« .