Deux réacteurs d’avion reproduits par impression 3D
Des ingénieurs de l’université de Monash à Melbourne ont recréé un réacteur d’avion grâce à l’impression 3D.
S’il est un secteur qui connaît une évolution fulgurante ces derniers mois, c’est bien celui de l’impression 3D. Il est possible de réaliser des objets de plus en plus complexes, un constructeur automobile ayant par exemple présenté une voiture entièrement réalisée grâce à une imprimante 3D.
C’est maintenant au tour du secteur aéronautique de profiter du potentiel exceptionnel de l’impression 3d avec la reproduction de deux réacteurs d’avion par des chercheurs de l’université Monash à Melbourne.
Deux réacteurs reproduits grâce à l’impression 3D
Les deux engins reproduits par l’équipe scientifique sont des répliques exactes du moteur à turbine à gaz du constructeur aéronautique français Safran qui équipe les avions d’Airbus et de l’américain Boeing.
Selon Ian Smith, l’un des membres de l’équipe ayant réussi ce tour de force « L’important, c’est la reconnaissance par les principaux fabricants et sociétés d’ingénierie comme Safran et Airbus que le matériel que vous pouvez concevoir en utilisant du métal imprimé est de qualité aéronautique […]C’est une technologie assez perturbatrice. Nous avons vu beaucoup de choses se passer dans le domaine du plastique et du polymère, mais ce qui est passionnant c’est que cela concerne maintenant des métaux et des métaux légers, comme le titane, le nickel et l’aluminium »
Un an de travail pour une reproduction parfaite
Wu Xinhua, lui aussi chercheur à l’université Monash, a précisé que son équipe avait travaillé une année entière sur le projet. Pour ce faire, de vieux exemplaires des moteurs de Safran ont été entièrement démontés. Chaque composant a ensuite été scanné pour être ensuite reproduit grâce à l’impression 3D. L’utilisation de cette technologie dans le domaine de l’aéronautique pourrait permettre de construire des prototypes de moteurs et des composants à moindres coûts.
L’un des deux moteurs ainsi créés est entre les mains de la société Microturbo basée à Toulouse et spécialiste des turbines à gaz de faible puissance. L’un des porte-parole de la société indique que « Wu Xinhua et son équipe de l’université Monash ont démontré leur maîtrise de la fabrication additive dans le métal ». Le deuxième exemplaire du moteur est lui exposé à l’Australian Internationnal Airshow de Melbourne.