Deux ONG appellent à l’interdiction des téléphones portables pour les moins de 12 ans
Au travers d'une lettre ouverte, deux ONG demandent notamment à la ministre de la Santé Agnès Buzyn d'interdire les téléphones portables destinés aux moins de 12 ans, et ce pour les risques encourus par leurs jeunes utilisateurs.
Tout comme il existe des tablettes adaptées à un usage enfantin, sont également commercialisés des téléphones portables que les plus jeunes peuvent ainsi manipuler sans faire craindre à leurs parents une facture étonnamment plus salée à la fin du mois. Des risques pour la santé ne sont pourtant pas à exclure selon deux associations.
Pour les ONG “Agir pour l’environnement” et “Priartém”, les smartphones que l’on vend à destination des moins de 12 ans sont ainsi loin d’apparaître inoffensifs. Dans une lettre ouverte adressé à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ces associations appellent cette dernière à prendre sans délai des mesures sur la question.
Deux téléphones portables pour enfants dans le viseur de deux ONG
“Nous vous demandons d’intervenir par arrêté, de toute urgence, pour interdire la commercialisation de ces objets et de tous les autres objets qui visent spécifiquement les très jeunes enfants.” Deux produits en particuliers sont ciblés ici, comme rapporté par L’Obs.
Le premier est le “Kidicom Max” de Vtech. Décrit comme un téléphone portable “adapté aux enfants de 4 à 12 ans”, il ne peut toutefois pas fonctionner sans Wi-Fi. Quant au second, le “RX-901”, son constructeur Simvalley le qualifie de portable d’urgence pour équiper “votre enfant ou toute autre personne vulnérable”.
Des risques “liés aux écrans” et “à l’exposition aux ondes”
Janine Le Calvez, vice-présidente de Priartém, explique que cette démarche conjointe tend également à convaincre la ministre de “lancer des grandes campagnes de sensibilisation vis-à-vis des parents et des adolescents sur les risques liés aux portables”. Et d’ajouter : “On entend beaucoup parler des risques liés aux écrans, mais aux écrans s’ajoutent les risques liés à l’exposition aux ondes, donc c’est double effet.”
Stéphen Kerckhove, d’Agir pour l’environnement, déplore pour sa part “une cécité ou une indifférence des pouvoirs publics”, en soulignant que les jeunes développent une addiction à leur téléphone. On rappellera qu’en 2016, l’Agence sanitaire Anses avait alerté sur le danger représenté par les ondes électromagnétiques des jouets connectés sur les fonctions cognitives de l’enfant.