Déserts médicaux : infirmiers, kinésithérapeutes et pharmaciens à la rescousse ?
Afin de pallier les déserts médicaux, des professionnels de santé proposent de recourir aux infirmiers, kinésithérapeutes et pharmaciens pour prodiguer des soins dans les zones concernées.
Le jeudi 13 octobre dernier a d’abord été délivré un lourd constat sur le plan de la santé : plus d’un Français sur dix ne bénéficie pas d’un médecin traitant. Les déserts médicaux sont ainsi une réalité dans un certain nombre de départements où, comme le relève actu.fr, on compte 40 000 patients pour seulement trois médecins.
Désert médicaux : un accord avec plusieurs ordres de santé
Et en ce même 13 octobre, un accord a été annoncé entre l’Ordre des médecins et plusieurs ordres de santé. Lesquels sont l’Ordre des infirmiers, l’Ordre des chirurgiens-dentistes, l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, l’Ordre des pédicures podologues, l’Ordre des pharmaciens et l’Ordre des sages-femmes. Tous se sont entendus pour proposer que les infirmiers, kinésithérapeutes et pharmaciens soient sollicités dans les zones où les médecins apparaissent en nombre insuffisant.
Des professionnels déjà sollicités pour la vaccination
Neuf jours plus tôt, le 4 octobre, la Cour des comptes avait déjà rendu un avis favorable au transfert des compétences de médecins en direction des professionnels. Lesquels peuvent déjà, depuis avril dernier, vacciner les personnes de 16 ans et plus sans prescription médicale.
MG France en opposition
Patrick Chamboredon, à la tête de l’Ordre des infirmiers, estime que « les paramédicaux peuvent apporter un soin de proximité à ceux qui en ont besoin ». Mais à l’inverse, MG France, principal syndicat de généralistes en France, dénonce dans un communiqué ce « contournement du parcours de soin en vendant à la découpe certaines missions du médecin traitant ». « Constatant que certains patients n’ont pas d’accès à un médecin traitant, et plutôt que de travailler à ce qui pourrait faciliter cet accès, le gouvernement prétend apprendre à la population la manière de s’en passer », ajoute le syndicat en soulignant qu’il « s’opposera de toutes ses forces à ces manœuvres dangereuses pour la santé publique ».