Déserts médicaux : Une aide de 50.000 euros pour favoriser l’installation des médecins
L’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) aurait décidé de revoir le dispositif d’aide en faveur des médecins qui choisissent de s’installer dans des déserts médicaux.
À l’heure du choix de leur lieu d’installation, la majorité des médecins fait le choix des grandes agglomérations ou des zones les plus prisées du territoire français. En résulte une désertification médicale de certains territoires.
La Caisse d’Assurance Maladie (CNAM) veut remédier à la situation et souhaite modifier le système d’aide actuellement en place pour le recentrer sur les médecins qui décident de s’installer dans un « désert médical ».
Une allocation de 50 000 euros versée aux médecins
À l’heure actuelle, un tel dispositif existe déjà sous le nom d’« option démographique » qui est dédié aux praticiens déjà en exercice dans les déserts médicaux. Selon un document récupéré par l’AFP et révélé par Le Parisien, l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) pourrait recentrer cette aide vers les médecins qui cherchent à s’installer plutôt qu’à ceux qui sont déjà en poste.
Cette allocation spécifique s’élèverait à 50 000 euros et serait versée aux médecins qui feraient le choix de s’installer dans une zone sous-dotée. Ce forfait de 50.000 euros (5000 de plus que l’offre actuelle) pourrait être versé en deux fois aux médecins qui s’engagent à s’installer, seuls ou dans « un mode d’exercice regroupé », dans un désert médical pendant au moins trois ans.
Mieux répartir l’offre de soin
Les médecins qui le souhaiteront pourront effectuer des vacations au sein des hôpitaux à proximité afin d’augmenter leurs revenus. Le « compagnonnage », qui consiste à un nouvel associé âgé de moins de 50 ans dans leur cabinet pour les médecins de plus de 60 ans et plus, pourrait lui aussi avoir droit à une majoration de 10%. Un médecin installé qui acceptera de prendre des étudiants en stage pourra bénéficier de son côté d’une aide de 300 euros par mois, soit 50% de plus que l’aide actuelle.
Cette proposition devrait être présentée ce mercredi par l’UNCAM qui précise qu’en 2014, 190 médecins seulement ont demandé l’option démographique, soit à peine 40 % des nouveaux installés en zone déficitaire.