Des sirops contre la toux pourraient être interdits en France
L'Agence nationale de la sécurité du médicament alerte sur un risque d'allergie grave aux curares lors d'anesthésies suite à la prise d'un médicament. Plusieurs sirops contre la toux pourraient ainsi ne plus être autorisés en France.
Certains sirops contre la toux pourraient connaître là leurs dernières semaines voire mois d’existence en France. L’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) vient ainsi d’alerter sur un risque d’allergie grave aux curares si l’on fait l’objet d’une anesthésie générale après avoir absorbé ce type de médicament. Citée par BFMTV.COM, l’ASNM souligne que ces dégâts peuvent être causés même quant le sirop a été ingurgité plusieurs semaines plus tôt : “D’après une nouvelle étude, la prise d’un médicament à base de pholcodine, utilisé contre la toux, expose à un risque important de faire une allergie grave aux curares, indiqués lors d’une anesthésie générale, même si l’anesthésie a lieu plusieurs semaines après la prise du médicament”.
Risques d’allergie grave aux curares : quatre sirops dans le viseur
Quatre sirops contre la toux sont ciblés : le Dimétane sans sucre (Biocodex), le Biocalyptol et le Biocalyptol sans sucre (Zambon) ainsi que la Pholcodine (Biogaran). Le risque d’allergie était déjà connu, d’où la nécessité, depuis 2011, de disposer d’une ordonnance pour se faire délivrer ces produits. Les résultats préliminaires d’une étude de sécurité incitent désormais l’ANSM à estimer “leur rapport bénéfice-risque défavorable”, compte tenu “du caractère non indispensable de ces sirops et de l’existence d’alternatives thérapeutiques“.
Des autorisations de mise sur le marché bientôt suspendues
“En conséquence”, poursuit l’agence, “nous envisageons de suspendre les autorisations de mise sur le marché (AMM) en France des sirops contre la toux à base de pholcodine et d’effectuer un rappel de l’ensemble de ces sirops début septembre”.
“Pas de surveillance particulière” pour les patients actuels
Concernant les personnes ayant déjà pris l’un de ces sirops antitussifs ou étant actuellement sous un tel traitement, l’ANSM indique qu’“il n’y a pas de surveillance particulière recommandée à l’heure actuelle” pour ces patients. Ces derniers sont cependant invités à informer leur médecin anesthésiste lors d’une anesthésie générale, si ce dernier ne leur a pas demandé, au préalable, s’ils ont déjà pris ce type de sirop.