Des pharmaciens lancent une action collective contre les centres E.Leclerc
L’Union des groupements de pharmaciens d’officine accuse l’enseigne de grande distribution de "publicité mensongère".
Au mois de décembre dernier, le tribunal de commerce de Créteil condamnait la centrale d’achat du géant de la distribution (Galec) à verser 30 000 euros à l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO). Les centres E. Leclerc, qui ont fait appel, étaient ainsi reconnus coupables de communication “trompeuse” dans leurs parapharmacies. Samedi, l’UDGPO a annoncé qu’elle lançait à nouveau une action en justice, pour “publicité mensongère”. Laurent Filoche, à la tête de ce groupement, a expliqué à l’AFP : “Nous avons gagné en décembre en tant que syndicat, et maintenant nous estimons que tous les pharmaciens ont le droit de dénoncer un préjudice moral et économique pour leur propre compte”.
Une action pour le même motif
Dans son jugement du 3 décembre 2019, le tribunal concluait que les centres Leclerc n’étaient pas “en mesure de prouver la présence effective de docteurs en pharmacie et leur disponibilité pour la délivrance de conseils aux clients”. Au Figaro, M. Filoche indique que cette fois, “Le but du jeu pour nous c’est que tous les pharmaciens puissent obtenir réparation. Il y a un vrai préjudice économique, on attend que toutes les pharmacies dans la zone de chalandise d’un centre Leclerc soient indemnisées”. Il espère que 2 000 officines situées non loin d’un centre E.Leclerc ou de l’une de ses parapharmacies rejoignent cette action visant à “réparer le préjudice moral et économique des officines françaises”. À ce jour, 245 parapharmacies ont été ouvertes sous le nom E.Leclerc.