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Des millions de patients sous un médicament cardiaque courant exposés à son inefficacité, voire à des dangers

Santé > Médicament > Cœur
Par Morgan Fromentin,  publié le 5 septembre 2025 à 8h00.
Santé
sante cardiaque coeur

Image d'illustration. Sante cardiaque coeurADN

Pris chaque jour par des millions de patients à travers le monde, un médicament couramment prescrit contre les maladies cardiaques pourrait, selon des recherches récentes, s’avérer inefficace dans de nombreux cas, voire présenter certains dangers.

Tl;dr

  • Beta-bloquants remis en question après infarctus récent.
  • Risque accru chez certaines femmes dont le cœur récupère bien.
  • Appel à personnaliser les traitements cardiovasculaires.

Une remise en cause pour les beta-bloquants

Depuis plus de quarante ans, des millions de patients dans le monde se voient prescrire des beta-bloquants afin de limiter le risque de complications cardiovasculaires, notamment après un infarctus du myocarde. Cette approche s’est imposée dans la pratique médicale sur la foi d’essais cliniques anciens. Cependant, deux nouvelles études européennes remettent aujourd’hui en question l’utilité – voire la sécurité – de ce traitement standard pour une grande partie des patients contemporains.

Des soins modernes, des effets inattendus

Les progrès fulgurants réalisés en cardiologie – pose de stents, recours généralisé aux statines et protocoles de prise en charge plus efficaces – permettent à la majorité des cœurs affectés par un infarctus de mieux récupérer. Or, selon ces récentes recherches menées par des équipes en Espagne et en Italie, l’administration systématique de beta-bloquants pourrait désormais être non seulement inutile, mais aussi potentiellement néfaste, surtout pour certaines patientes.

L’étude qui change la donne

Pour tester cette hypothèse, plus de 8 400 survivants d’un infarctus ont été suivis au sein de 109 établissements hospitaliers. Tous affichaient une fraction d’éjection ventriculaire gauche supérieure à 40 %, témoignant ainsi d’une fonction cardiaque relativement préservée (le seuil normal étant situé entre 55 et 70 %). Les chercheurs ont réparti ces patients : environ la moitié a reçu un traitement par beta-bloquants, l’autre moitié non. Après un suivi moyen de près de quatre ans, aucune différence significative n’a été constatée entre les deux groupes concernant la survenue d’un nouvel infarctus, d’une hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou du décès.

Chez les femmes – souvent plus âgées, cumulant davantage de comorbidités et moins exposées aux traitements recommandés –, les résultats sont particulièrement préoccupants : celles ayant reçu des beta-bloquants ont connu davantage de complications et une mortalité accrue. Le risque s’est avéré maximal chez les patientes dont le cœur s’était pourtant le mieux remis et chez celles sous posologies élevées. Chez les hommes, ce phénomène n’a pas été observé.

Vers une médecine plus individualisée

Face à ces conclusions, plusieurs experts dont le cardiologue Borja Ibáñez du National Centre for Cardiovascular Research appellent à revoir les pratiques : « Ces résultats aideront à optimiser les traitements et améliorer la qualité de vie chaque année pour des milliers de patients. » Si les beta-bloquants conservent toute leur place contre l’arythmie ou l’hypertension artérielle, leur prescription après un infarctus devrait désormais s’adapter au profil individuel du patient – une évolution majeure qui pourrait prochainement se traduire dans les recommandations officielles.

Le Récap
  • Tl;dr
  • Une remise en cause pour les beta-bloquants
  • Des soins modernes, des effets inattendus
  • L’étude qui change la donne
  • Vers une médecine plus individualisée
En savoir plus
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