Des joueurs victimes de lésions cérébrales attaquent les instances du rugby
Plusieurs joueurs et joueuses ayant joué dans le championnat de France vont déposer une série de recours en justice contre la Fédération (FFR) et la Ligue (LNR).
Une première en France
Il y a quelques jours lors du match France-Afrique du Sud, en moins de 30 minutes, l’équipe de France avait perdu 4 joueurs dont 2 n’ont pas satisfait au protocole commotion. C’est dire la violence des impactes.
Une quinzaine de sportifs de haut niveau
Rappelons tout d’abord que les symptômes ou les signes d’une commotion sont larges mais cela peut être une perte de mémoire, une concentration difficile ou encore des troubles de l’équilibre.
Troubles de l’équilibre
Plusieurs joueurs et joueuses de rugby (une quinzaine) vont donc attaquer la LNR et la FFR. Ils accusent les instances de manquements à leurs obligations de sécurité et d’information au sujet des commotions. A l’AFP, les avocats des sportifs ont indiqué que les joueurs allaient déposer des recours en justice, c’est une première en France.
Parmi ces joueurs figurent le néo-zélandais Carl Hayman, Jamie Cudmore, Steve Thomson, Sarah Chlagou ou encore Quentin Garcia qui ont évolué dans les championnats français entre 2003 et 2022. Ils auraient différents troubles comme des épilepsies post-traumatiques, des lésions cérébrales permanente, de la démence précoce ou la maladie de Parkinson et de la dépression pour certains.
Un jour ou l’autre, on ne pourra plus faire du rugby comme on le pratique actuellement
A l’AFP, l’avocat des joueurs a précisé que ‘tous souhaite que le rugby reste le rugby et qu’il n’aille pas à sa propre perte : car si on continue comme ça à nier la gravité du phénomène, un jour ou l’autre, on ne pourra plus faire du rugby comme on le pratique actuellement‘.
Plusieurs études dont celle publiée dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, montre que les joueurs avaient deux fois et demie plus de risques de développer des maladies neurodégénératives, et même quinze fois plus pour une maladie du motoneurone.