Des chercheurs boostent des tomates en vitamines D
En intervenant sur un gène de la tomate, des scientifiques ont réussi à la 'forcer' à produire de la vitamine D et à la stocker.
Essentielle à la santé des os, la vitamine D est produite lors de nos expositions au soleil (vitamine du soleil) puisqu’elle se synthétise par la peau sous l’effet des UV, l’hiver, l’intensité des UVB étant insuffisante, chacun d’entre nous peut ressentir de la fatigue. Une carence en vitamine D (en dessous de 10-12 nanogrammes par ml de sang), peut également altérer la fonction musculaire.
Altération de la fonction musculaire
Si le poisson gras, le jaune d’œuf ou les champignons sont riches en vitamine D, il n’est pas simple d’en trouver aisément dans notre alimentation quotidienne. Dans un récent rapport de l’Académie de Médecine Française (AMF), il est recommandé d’augmenter considérablement l’apport journalier en vitamine D. Selon elle, près de 80% de la population occidentale et la quasi-totalité des personnes âgées serait déficiente en vitamine D.
80% de la population occidentale déficiente en vitamine D
Sur franceinfo, la rédactrice en chef du magazine scientifique ‘Epsiloon’, est revenue sur la prouesse en biogénétique des chercheurs : “Normalement, les tomates ne contiennent pas de vitamine D. Ni aucun fruit d’ailleurs. D’où l’idée de ces chercheurs, une équipe internationale, pilotée par un centre de recherche anglais, d’essayer de modifier les gènes de la tomate pour qu’elle produise de la vitamine D pendant sa croissance. Et qu’elle en contienne ensuite quand on la mange. Ils ont fabriqué un OGM. Les chercheurs ont d’abord étudié en détail la biochimie de la tomate, et ils ont découvert qu’elle fabrique naturellement un produit précurseur de la vitamine D. Il s’appelle la provitamine D3“, précise Mathilde Fontez.
Le souci c’est que dans la nature, la plante (tomate) ne transforme pas cette provitamine D3 en vitamine D : elle la convertit en substances de défense : “Les chercheurs ont donc identifié le gène qui commande ce processus, et ils l’ont modifié pour qu’il déclenche la production de vitamine D. Ça marche : la plante s’est mise à en fabriquer (en laboratoire, pas dans la nature), sans que ça nuise à sa croissance“, assure la rédactrice en chef.
Pas avant des années…
Avant de goûter ces ‘tomates boostées à la vitamine D’, il faudra attendre de nombreuses années, a confié Mathilde Fontez.
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