Dérapages à la manifestation de Bobigny : Estrosi n’aurait pas autorisé le rassemblement
Le président du conseil régional de la région PACA Christian Estrosi a estimé lundi que la manifestation de Bobigny pour dénoncer les violences policières n'aurait pas dû être autorisée.
Samedi, une manifestation pour dénoncer les violences policières s’est tenue à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Un rassemblement dont un certain nombre d’individus se seront détachés pour provoquer des incidents tels des saccages de boutiques.
Invité lundi d’Europe 1, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur Christian Estrosi a fermement indiqué qu’à son sens, il ne fallait pas autoriser cette manifestation : « Nous savions que cela risquait de provoquer les émeutes que nous avons connues. Rien ne peut justifier la violence, je le dis très clairement ».
Estrosi : « Ne laissons pas la rue s’exprimer de cette manière »
Interrogé sur la difficulté d’interdire une manifestation, le premier adjoint à la mairie de Nice a rappelé que Théo, le jeune homme supposément violé à l’aide de la matraque télescopique d’un policier, avait émis un appel au calme : « Laissons la justice agir, ne laissons pas la rue s’exprimer de cette manière ».
Et d’avoir ajouté que « nous avons des dizaines de personnes, notamment des retraités, des dames âgées, qui se font arracher leur sac dans la rue chaque semaine, casser le col du fémur en étant bousculées. Est-ce que vous avez systématiquement des manifestations ? Nous avons connus le drame d’Ilan Halimi il y a quelques années de cela, est-ce qu’on est descendu par milliers ? […] « Lorsque […] on a lancé des cocktails Molotov à l’intérieur d’une voiture de police dans une émeute, est-ce qu’on est descendu par milliers pour défendre les policiers dans la rue? »
« La responsabilité du gouvernement tout entier est engagée »
Christian Estrosi réaffirme qu’en l’état actuel des choses (état d’urgence, plan Vigipirate), « il est de l’autorité de l’État d’interdire ce type d’événements qui dégénèrent systématiquement en violences ». Et pour lui, la faute n’en revient pas uniquement au ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux : « La responsabilité du gouvernement tout entier est engagée. Nous savons que nous sommes dans une situation telle où il faut prévenir et ne pas prendre le risque de ce type de violences. »