Les députés disent non à la “taxe Nutella” sur l’huile de palme
Les députés ont renoncé au vote en faveur de la taxation majorée de l’huile de palme. Un pas en arrière qui serait dû à des pressions venues des principaux pays producteurs.
Voici la définition même du rétropédalage ! Mercredi soir, les députés ont finalement fait le choix de renoncer à la taxation majorée des produits à base d’huile de palme incluse dans le projet de loi Biodiversité. Sous la pression ou non des principaux producteurs mondiaux, le précédent vote en faveur de cette taxation a été annulé et la mesure a été supprimé.
Pas de taxation supplémentaire pour l’huile de palme
Il y a quelques jours, les députés avaient pourtant voté l’indexation de la taxation de l’huile de palme, qui, rappelons-le, fait partie des huiles végétales les moins taxées en France, sur celle de l’huile d’olive.
À l’annonce du premier vote, l’Indonésie, l’un des principaux partenaires de la France en ce qui concerne l’huile de palme, avait critiqué une mesure « arrogante » pouvant « mettre en danger les relations entre les deux pays » selon des déclarations relayées par Le Point. L’Indonésie promet une production d’huile de palme d’huile certifiée, censée limiter la déforestation engendrée par cette production. Un argumentaire repris par plusieurs députés de droite pour faire annuler la sur-taxation qui ont également avancé leurs craintes pour l’emploi en France. L’Indonésie aurait notamment menacé la France « de rétorsions économiques, notamment sur des achats d’Airbus et de satellites ».
Un nouvel amendement
À la place de la hausse des taxes concernant l’huile de palme, les députés ont voté un amendement en reprenant un rapport de la mission d’information sur la taxation des produits agroalimentaires publiée ce mercredi.
Le but est de revoir « le dispositif actuel de taxation des huiles alimentaires, afin notamment de le simplifier et de favoriser les productions dont la durabilité fait l’objet de critères objectifs » dans un délai de 6 mois.