Le député Thierry Solère assigné en justice par Salah Abdeslam
L'avocat de Salah Abdeslam avait vu rouge après avoir appris que le député Thierry Solère avait pu regarder les images de vidéosurveillance du détenu. Une assignation en justice a été lancée contre l'élu et une suspension de la vidéosurveillance a été demandée.
Salah Abdeslam a porté plainte contre Thierry Solère pour “atteinte à la vie privée“. Le député a été assigné en justice. En parallèle, le détenu le plus surveillé de France a demandé la suspension de la vidéosurveillance de sa cellule.
Salah Abdeslam assigne en justice le député Thierry Solère
Le 29 juin dernier, Thierry Solère, un député Les Républicains, avait profité de son statut pour visiter la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis où est incarcéré Salah Abdeslam, soupçonné d’être le dernier terroriste des attentats du 13 novembre toujours en vie. A sa sortie, le député avait lancé une polémique en parlant des conditions particulières dont disposait le détenu et s’était épanché sur les images de vidéosurveillance qu’il avait vu du détenu.
L’avocat du djihadiste présumé avait alors violemment réagit dénonçant “Qu’un député de la République vienne s’épancher par voie de presse sur ce qu’il a vu comme s’il était au zoo de Vincennes, comme s’il était au cirque, c’est une atteinte à la vie privée“.
L’avocat a alors déposé une plainte et l’élu Les Républicains est désormais assigné en justice. Le député a présenté son assignation en justice sur son compte Twitter avec un laconique : “Salah Abdeslam m’assigne devant le tribunal pour atteinte au droit au respect de sa vie privée #douceFrance “.
Salah Abdeslam m'assigne devant le tribunal pour atteinte au droit au respect de sa vie privée #douceFrance pic.twitter.com/91K5WTCyc8
— Thierry SOLERE (@solere92) July 27, 2016
Le conseil d’Etat devra se prononcer sur la vidéosurveillance
Salah Abdeslam a par ailleurs saisi un juge des référés afin d’exiger en procédure d’urgence que la vidéosurveillance dont sa cellule fait l’objet soit suspendue. C’est la seconde demande du détenu, la première ayant été rejetée par le tribunal administratif de Versailles. Cependant, l’erreur commise par la maison d’arrêt en donnant accès aux images à un député pourrait lui donner cette fois gain de cause.
Les avocats du détenu le plus surveillé de France souhaitaient aussi se baser sur l’absence de base légale à la vidéosurveillance dans les prisons. Cependant, un vote à l’Assemblée Nationale le 20 juillet autorisant ce genre de pratiques pourrait mettre à mal les avocats du prisonnier.
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