Dépression : une prévention efficace grâce à de l’activité physique régulière
Selon une étude australienne, le risque de dépression est sensiblement réduit en pratiquant un minimum d'une heure d'activité physique par semaine.
Si les être humains ne sont pas tous égaux face au risque d’être victime d’une dépression, cette probabilité peut se voir réduite et a priori dans une majorité de cas par la pratique d’une activité physique régulière. C’est là l’enseignement d’une étude conduite par les chercheurs australiens du Black Dog Institute et publiée dans l’American Journal of Psychiatry.
Pour mener à bien cette enquête, réalisée en Norvège, les scientifiques ont sollicité 34.000 volontaires présentant le point commun d’apparaître en bonnes conditions physique et mentale au démarrage de l’expérience. Cette dernière, rapporte Pourquoi Docteur ?, s’est étendue pendant 11 ans, une durée pendant laquelle ces participants ont été fréquemment amenés à renseigner les chercheurs quant à leurs habitudes physiques et leur bien-être.
Une activité physique régulière ou 44% de risque en plus d’être dépressif
Il est apparu que la santé mentale de certains volontaires était fragilisée de par un manque d’exercice physique de leur part. Comparés à ceux qui se livraient à une à deux heures d’activité sportive hebdomadaire, ces personnes peu enclines à se dépenser affichaient ainsi un risque plus élevé de 44% de connaître un épisode de dépression.
Une proportion quasiment équivalente à celle révélée par l’étude Esteban de Santé publique France, selon laquelle 42% de la population française ne bouge pas suffisamment pour son propre bien.
12% des cas auraient pu être évités
Si l’on se posait la question, le bénéfice de pratiquer une activité physique régulière a été estimé de sensible par les scientifiques. Selon leurs calculs, 12% des cas de dépression recensés pendant l’enquête auraient pu être évités si les volontaires concernés avaient effectué des efforts physiques significatifs.
Le Samuel Harvey, co-signataire des travaux, s’est réjoui des résultats obtenus, tout en se projetant sur la suite à leur donner : « Nous essayons encore de comprendre exactement pourquoi l’exercice a cet effet protecteur, mais nous pensons que cela est dû à l’effet combiné de l’activité physique et des bienfaits sociaux de celle-ci. »