Dépistage précoce de la maladie de Charcot : une nouvelle méthode révolutionnaire
Selon l'Inserm, il serait possible de détecter plus rapidement la sclérose latérale amyotrophique, aussi connue sous le nom de maladie de Charcot, qui entraîne généralement la mort trois à cinq ans après le diagnostic. Cette découverte marque-t-elle un tournant pour les patients atteints de cette maladie ?
Tl;dr
- La maladie de Charcot touche chaque année 1.000 nouvelles personnes en France.
- Cette maladie dégénérative est difficile à diagnostiquer.
- Des chercheurs testent l’efficacité de l’électroencéphalographie pour le diagnostic.
- L’électroencéphalographie pourrait devenir un outil pronostic et diagnostique de la maladie.
Défier le mystère de la maladie de Charcot
Un espoir s’éveille pour toutes les personnes touchées par la maladie de Charcot. Chaque année, cette affection connue aussi sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA) affecte 1.000 nouvelles personnes dans l’Hexagone, comme le rapporte l’Institut du cerveau. Le défi principal pérenne et sensible pour les praticiens concerne le diagnostic de la SLA qui reste difficile à formuler.
La quête du bon diagnostic
Cela est dû, en très grande partie, à la nature “caméléon” de la maladie. Les symptômes peuvent varier d’un patient à un autre, rendant le diagnostic complexe. De plus, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) souligne que la maladie ne dispose pas d’un biomarqueur spécifique.
C’est dans ce contexte sombre que des lueurs d’espoir commencent à briller. Des chercheurs des Universités de Strasbourg, Munich, du CNRS et de la Sorbonne ont uni leurs forces pour étudier la pertinence de l’électroencéphalographie pour le diagnostic de la maladie de Charcot, selon une étude récemment publiée.
Une équipe #Inserm montre que l’électroencéphalographie pourrait devenir un outil #diagnostic de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de #Charcot.
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— Inserm (@Inserm) March 14, 2024
L’electroencéphalographie, outil pronostic potentiel
L’équipe de recherche a découvert une interaction atypique entre deux types d’ondes cérébrales chez les sujets atteints de la maladie. Plus les symptômes de la maladie progressaient, plus ce déséquilibre se prononçait.
L’électroencéphalographie, outil capable de détecter l’activité électrique du cerveau, présenterait donc un potentiel conséquent pour le diagnostic et le suivi de la maladie de Charcot. Ces résultats pourraient “servir d’outil pronostic pour les patients déjà diagnostiqués afin d’évaluer la réponse à un traitement médicamenteux, voire même un outil diagnostic en cas de symptomatologie évocatrice de la maladie”, annonce l’Inserm avec prudence.
Ces premiers résultats sont prometteurs, mais ils nécessitent d’être confirmés par des études supplémentaires. Pour l’instant, ils sèment un espoir précieux dans la bataille contre la maladie de Charcot.