Des dépenses de lunettes toujours plus importantes pour les Français
Un nouveau record a été établi, puisqu'en 2015 ces dépenses ont atteint 5,8 milliards d'euros, a observé l'UFC-Que choisir.
En moyenne, par rapport à leurs voisins européens, les dépenses des Français en ce qui concerne les paires de lunettes sont supérieures de 50%, soit 316 euros. Pour l’UFC-Que chosir, qui publie ce jour une enquête spéciale, leur prix élevé est à l’origine d’“un problème de santé publique de renoncement aux soins”.
Ces très chères lunettes
Les raisons du budget record de 5,8 milliards d’euros consacrés par nos concitoyens en 2015 tient, selon l’association de défense des consommateurs, en deux raisons. En premier lieu, la “couverture généreuse en optique dont bénéficient 40% des Français”, comme l’a évoqué le responsable des études au sein d’UFC-Que choisir, Mathieu Escot sur France Info. Toujours au micro de la radio publique, il explique que la conséquence est une augmentation des prix pour “les 60% des gens qui ont une couverture moyenne ou faible”.
Deuxième raison, le nombre élevé de points de vente. Les opticiens, en vendant 3 paires par jour, couvriraient leurs frais. Selon M. Escot “Si un opticien vend trois paires de lunettes par jour, son taux de marge brute est de 233%”.
De fortes disparités tarifaires selon les départements
En se basant sur les chiffres de l’Assurance maladie, l’association a pu relever de grandes différences à l’échelle du pays. Ainsi, si vous résidez dans les Alpes-de-Haute-Provence, vous débourserez moins pour une paire à verres unifocaux (270 euros en moyenne) que dans le Territoire-de-Belfort (390 euros). Même constat concernant les verres progressifs, moins onéreux dans les Landes (540 euros en moyenne) qu’en Savoie (700 euros).
En outre, l’UFC-Que choisir raille le “voeu pieu” des candidats à la prochaine présidentielle. Ces derniers préconisent certes un remboursement à 100% de ce poste de santé. Mais pour l’association, “Ces propositions de prise en charge intégrale, publique ou intégrant les complémentaires santé selon les programmes, se traduiraient dans tous les cas par des prélèvements supplémentaires. Surtout, il est par définition impossible de rembourser intégralement un bien médical dont le prix varie d’un magasin à l’autre“.