Délit de non-partage des tâches ménagères : 50 % des femmes et 44 % des hommes y sont favorables
Délit de non-partage des tâches ménagères, près d’une femme sur deux se dit y être favorable.
Les tâches sont très souvent très mal partagées dans le couple. Face à cette situation, l’économiste et écologique Sandrine Rousseau, invitée dans un live Twitch du média Madmoizelle, est venue formuler l’idée d’un « délit de non-partage des tâches domestiques ». Suscitant de vives critiques, un sondage de l’Ifop pour Consolab est venu dévoiler qu’une femme sur deux serait favorable à un tel dispositif.
Une femme sur deux favorable au délit de non-partage des tâches domestiques
Ce nouveau sondage, publié le 7 avril 2022, est venu révéler que 47 % des personnes sondées adhéraient au délit de non-partage des tâches ménagères, 10 % s’avouent défavorable à cette idée. L’opinion est cependant partagée de manières équilibrées, avec 50 % des femmes et 44 % des hommes favorables. Seuls 15 % des femmes et 13 % des hommes interrogés soulignent être prêts à porter plainte contre leur conjoint dans le cas où il refuse de nettoyer les toilettes ou de sortir la poubelle. En plus de cela, nous apprenons que 21 % des femmes se considérant comme « très féministes » étaient disposées à se rendre au commissariat, contre 13 % pour les femmes « non féministes ».
Dans les détails, le sondage dévoile que 42 % des Françaises ont déjà eu envie de partir quelques jours en laissant leur conjoint faire les tâches ménagères (vaisselle, lessives et repassage). 22 % des femmes interrogées avouent même avoir eu la tentation de cesser d’avoir des relations sexuelles ou cesser certaines pratiques afin de motiver leur homme à faire des tâches domestiques. Pour finir, 22 % des femmes âgées de moins de 30 ans ont envisagé de quitter leur conjoint à cause des tâches ménagères, dont 10 % l’ont très sérieusement envisagé.
L’étude souligne par la suite : « Si l’inégalité dans l’accomplissement des tâches ménagères pèse lourdement sur la charge mentale des femmes et peut conduire, comme l’indique cette enquête, jusqu’à la rupture du couple, la situation s’améliore lentement, mais sûrement, au fil des années au sein des foyers français. Quand bien même les hommes rechignent encore la plupart du temps quand il s’agit de mettre la main à la pâte… ». À noter, 56 % des femmes interrogées estiment que leur conjoint en fait plus que leur propre père concernant les tâches ménagères.