Défense : fermeture officielle du Val-de-Grâce et 34.000 suppressions de postes dans l’armée
Le ministre de la Défense a annoncé la fermeture définitive de l'hôpital du Val-de-Grâce. En 2015, 7.500 postes seront supprimés.
Le 8 octobre dernier, Le Monde révélait la fermeture prochaine de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. Le ministère avait refusé de commenter l’information, qui est désormais officielle. Véritable institution, l’établissement hospitalier accueillait souvent les chefs d’Etat et le hautes personnalités.
C’est par un communiqué de trois pages que les cadres de l’armée ont connu l’annonce officielle de la fermeture du Val-de-Grâce. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, outre cette confirmation, explique par le détail le sort de l’établissement. Celui-ci sera reconverti en centre de recherche et de formation, et abritera également un musée du service de santé des armées. Ses activités seront pour leur par transférées dans deux autres hôpitaux militaires d’Île-de-France. Le Val-de-Grâce fait ainsi les frais d’un grand plan d’économies que réalisera le ministère de la Défense d’ici à 2019. Pour l’année 2015, ce sont 7.500 emplois qui seront supprimés.
Loi de programmation militaire 2014-2019 : 34.000 suppressions d’emplois
Le ministre explique que la Défense “prend part aux efforts de la Nation pour redresser sa situation budgétaire”. Ainsi, et dans le cadre de la loi de programmation militaire portant sur la période 2015-2019, ce sont 34.000 suppressions d’emplois qui sont prévues par le ministère.
Pour l’année prochaine, une base navale, 5 bâtiments de la marine et un régime disparaîtront en raison des réductions budgétaires. Certaines régions où la Défense est fortement ancrée paieront un lourd tribut à ce serrage de ceinture. Ainsi Châlons-en-Champagne, 45.000 habitants et dans laquelle sont présentes de nombreuses activités liées à l’armée, sera privée de près de 1.000 emplois, ce qui a provoqué la colère de son maire Benoist Apparu.