Débris spatiaux : l’ESA lance sa première mission de nettoyage
À ce jour, environ 34.000 objets mesurant plus de 10 centimètres de diamètres se promènent au-dessus de nos têtes. Les évacuer est essentiel pour le bon déroulement des futurs programmes spatiaux.
Objectif : nettoyer l’espace. Dans un communiqué publié lundi, l’Agence spatiale européenne (ESA) a indiqué que le programme ClearSpace-1 constituera en 2025 la première mission visant à éliminer les débris spatiaux. Car ils sont près d’un million à mesurer plus d’un centimètre, et pas moins de 5.400 dépassent 1 mètre.
Premier test : l’étage supérieur d’un lanceur
Ainsi en 2025, un premier test grandeur nature sera réalisé. Il s’agira alors de récupérer l’étage supérieur d’un lanceur Vega. Avec ses 100 kilos et sa forme simple, il est jugé aisé à « désorbiter », relaie Numérama.
« Imaginez à quel point la navigation en haute mer serait dangereuse si tous les navires perdus dans l’histoire dérivaient encore au-dessus de l’eau ». Jan Wörner, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), a utilisé cette analogie pour une meilleure prise de conscience du danger qu’ils représentent.
Embouteillage en vue dans l’espace
Le PDG de la start-up suisse ClearSpace, qui donne le nom à la mission, explique dans le communiqué de l’ESA pourquoi il est urgent de s’atteler à cette tâche : « dans les années à venir, le nombre de satellites augmentera d’un ordre de grandeur, avec plusieurs méga-constellations composées de centaines, voire de milliers de satellites prévus en orbite terrestre basse pour fournir des services de télécommunications et de surveillance à large couverture et à faible latence. Le besoin est clair pour une ‘dépanneuse’ de retirer les satellites défaillants de cette région très fréquentée ».
Dans le monde, d’autres sociétés se positionnent aussi sur ce domaine bien particulier des éboueurs de l’espace, en Italie ou encore Singapour.