De nouveaux cousins du T. Rex découverts au Maroc

vue d'artiste d'AbélisauridésAndrey Atuchin
De nouveaux cousins du T. Rex découverts au Maroc. De nombreuses nouvelles espèces pourraient être mises au jour, mais les os sont rares.
Dans le bassin d’Ouled Abdoum, au Maroc, deux nouveaux squelettes partiels de dinosaures ont été découverts. À la fin du Crétacé, il y a environ 70 millions d’années, se trouvait ici une mer tropicale peu profonde. On y a déjà retrouvé des fossiles de poissons, crocodiliens, tortues et autres reptiles, mais aussi des ossements d’animaux terrestres, très certainement amenés sur le site par une rivière. Parmi ceux-ci, des ancêtres des éléphants et de rares dinosaures.
De nouveaux cousins du T. Rex découverts au Maroc
À ce jour, sur les différents sites de fouilles de ce bassin, trois espèces de dinosaures ont été mises au jour : un hadrosaure Ajnabia odysseus, un titanosaure au long cou et un Abélisauridé Chenanisaurus barbaricus mesurant près de 9 mètres de longueur. Ces deux nouvelles espèces qui appartiennent à la famille des Abélisauridés sont des dinosaures carnivores bipèdes se rapprochant beaucoup des T. Rex, mais avec un museau plus court et des membres supérieurs plus petits encore.
C’est près de la ville de Sidi Daoui que le premier fossile a été découvert, un os du pied d’un dinosaure adulte de 2,5 mètres environ. Le deuxième est un tibia, là encore d’un individu adulte, mais plus imposant, environ 5 mètres de long, retrouvé, quant à lui, près de Sidi Chennane. D’après la revue Cretaceous Research, ce sont deux espèces différentes jamais décrites auparavant. Malheureusement, avec le peu d’ossements retrouvés, il n’est pas possible de les nommer.
De nombreuses nouvelles espèces pourraient être mises au jour, mais les os sont rares
Outre ces deux-là, d’autres ont été découverts au même endroit, ils sont en cours d’analyse et plusieurs autres nouvelles espèces pourraient voir le jour. Au sud d’Ouled Abdoum, d’autres découvertes de dinosaures datant d’environ 100 millions d’années sont la preuve que ce groupe était très présent avant al fin du Crétacé. Outre un événement déclencheur de grande ampleur, une théorie explique la disparition des dinosaures par une baisse de leur diversité. Cette raréfaction des espèces n’est aujourd’hui constatée qu’en Amérique du Nord, pas dans les autres zones du globe.