De la longévité comparée des candidats élus, et des candidats malheureux
Le British Medical Journal a pour tradition, à l'époque de Noël, de nous faire part d'études insolites. Cette année, deux se penchent sur la longévité de nos représentants politiques.
Deux études portant sur la longévité des représentants politiques sont à l’honneur de la livraison annuelle d’études scientifiques un peu étranges relevées par le British Medical Journal. La première, américaine, met en regard la survie d’un peu moins de 300 présidents et premiers Ministres de 17 pays, et autant de candidats n’ayant pas été élus.
Quant à la seconde, britannique, elle compare la mortalité des membres du Parlement anglais à celle, moyenne, du reste de la population outre-Manche.
Le stress « mortel » des hautes fonctions publiques
Pour cette première étude, des scientifiques américains ont comparé la survie de 269 présidents et Premiers ministres à la tête de 17 pays entre 1722 et 2015, à celle de 261 candidats non élus, toujours sur la même période. Dans toutes ces données, ont été injectés d’autres facteurs comme l’âge, ou encore l’espérance de vie qui avait cours après la dernière élection des individus.
En conclusion, il se trouve que sur ces dizaines d’années épluchées, un élu avait vécu 2,7 années de moins qu’un candidat non-élu. Et pour le simple cas des Etats-Unis, concernant les locataires de la Maison-Blanche, ces derniers « ont vécu 12 ans en moyenne après leur dernière élection, tandis que les candidats ont survécu pendant 19 ans », indique l’agence Reuters. Il n’est pas vraiment utile d’être un chercheur sur-diplômé pour comprendre que cet écart « peut provenir d’ une plus grande responsabilité et le stress de l’emploi ».
Pour vivre longtemps, faites-vous élire au Parlement britannique
Dans cette dernière étude, les scientifiques ont passé en revue la mortalité de quelque 5.000 membres du Parlement de sa Gracieuse majesté ayant officié entre 1945 et 2011. Des âges comparés à la mortalité du reste de la population. Ainsi, il se trouve que le taux de mortalité des membres du Parlement (MP’s) était de 28% moindre que celui du « petit peuple ». Quant aux Lords, ce taux toujours comparé est 38% moindre.
Selon les auteurs, pas de doute, « les inégalités sociales se portent bien parmi les parlementaires britanniques et qu’au moins en termes de mortalité, les MPs n’ont jamais été aussi bien lotis ».