De la graisse dans le bas du corps, une protection contre les problèmes métaboliques
Une étude révèle qu'avoir de la graisse sur les hanches et les cuisses offre une protection contre les problèmes métaboliques tels que les maladies cardiovasculaires et le diabète.
Alors que des spots publicitaires incitent à se débarrasser de graisses supposément disgracieuses par des programmes diététiques à la fiabilité peu évidente, une étude parue dans la revue Cell Metabolism tend à redonner le sourire aux personnes se sentant coupables d’avoir des hanches et des fesses un peu trop grasses à leur goût.
Des travaux conduits auprès de quelque 1.000 personnes présentant un IMC (indice de masse corporelle) normal, en surpoids ou obèses. Santé Magazine rapporte que les chercheurs se sont en particulier concentrés sur les participants à l’IMC normal, un marqueur n’étant pas forcément gage de bonne santé.
20% des personnes à l’IMC normal ont une mauvaise santé métabolique
Ces scientifiques considèrent ainsi que 20% de ces personnes se portent mal au niveau de leur santé métabolique et qu’elles affichent deux facteurs minimum de risque de diabète et de troubles cardiaques tels que l’hypertension et la résistance à l’insuline. Il apparaît même que ce taux se veut parfois supérieur à celui observé chez les individus obèses.
Pourquoi ? Possiblement car la graisse offrirait une protection contre ces soucis. Les chercheurs estiment en effet que la graisse peut jouer ce rôle lorsque stockée dans le bas du corps, puisqu’elle reste ici immobile, alors que sa présence dans un autre endroit du corps peut l’amener à passer par le sang pour notamment atteindre le cœur et le foie.
“Les hanches et les cuisses offrent un stockage sûr pour les graisses”
Selon donc Norbert Stefan, cosignataire de ces travaux officiant à l’hôpital universitaire de Tübingen (Allemagne), “les hanches et les cuisses offrent un stockage sûr pour les graisses”.
Des études approfondies sont malgré tout nécessaires afin de comprendre encore mieux pourquoi et comment les graisses peuvent finalement se révéler des alliées. Certains médicaments existeraient d’ailleurs déjà pour aider à les stocker dans des zones non dangereuses pour l’organisme.