Pas-de-Calais : une civile et cinq pompiers irradiés par une bouteille d' »uranium »
Une habitante du Pas-de-Calais et cinq pompiers ont été irradiés par le contenu d'une bouteille sur laquelle était présente la mention "uranium". La substance en question pourrait être du thorium 232, un émetteur alpha à la radiotoxicité certaine.
L’inquiétude et la frayeur ont d’abord été de mise dans cette ville riche de près de 23.000 âmes, avant que les craintes ne soient finalement levées. Lundi soir, une habitante de Bruay-la-Buissière, commune située dans le Pas-de-Calais, découvre dans sa remise une bouteille en plastique contenant une poudre blanche et sur laquelle apparaît la mention « uranium ».
Cette personne choisit alors d’appeler son frère, pompier volontaire qui va lui recommander de prévenir ses collègues. Les soldats du feu arriveront sur place aux alentours de 21h00, et de relever que l’habitante présente un léger taux de radioactivité. Ce qui sera également le cas de cinq pompiers, comme le rapporte Le Parisien.
Radioactivité dans le Pas-de-Calais : « quatre fois supérieure à la normale »
Une situation qui motivera la sollicitation de la cellule mobile d’intervention chimique et radiologique (CMIR) des sapeurs-pompiers, et la sous-préfecture de Béthune d’avoir décidé de dresser un périmètre de sécurité autour de la maison par mesure de sécurité.
Le directeur des services techniques de Bruay-la-Buissière Youssef Adouiak s’est toutefois voulu rassurant : « Les pompiers ont tout d’abord constaté que la radioactivité était quatre fois supérieure à la normale. Mais après qu’ils se soient lavé les mains, cette radioactivité est rapidement revenue à la normale ».
Une possible présence de thorium 232
L’habitante a été conduite au CHU de Lille pour y subir des examens de contrôle, et le périmètre de sécurité d’avoir quant à lui été réduit à la maison et à la remise après le constat, émis à 23h30, d’une non contamination de l’air ambiant.
Les premiers éléments de l’enquête semblent attester de la présence de thorium 232 dans la bouteille, soit un émetteur alpha radiotoxique notamment utilisé dans la fabrication d’alliages. Pour M. Adouiak, il reste « encore à savoir de quelle manière ce produit s’est retrouvé chez cette dame. Mais il semblerait qu’il provienne d’un déménagement d’une personne récemment décédée et qui travaillait dans la sidérurgie ».