Cytomégalovirus : un virus qui peut être mortel pour le fœtus ?
Un père de famille s'est exprimé il y a quelques jours sur Facebook pour y dénoncer l'insuffisance des moyens mis en œuvre pour prévenir le cytomégalovirus (CMV). Une maladie ayant emporté, en 2010, son fils de 5 mois. Un virus pourtant généralement inoffensif.
Le 23 juin dernier, un père de famille publiait une tribune sur Facebook dans le “seul but de faire connaître le CMV, première cause virale de handicaps chez les nouveaux-nés, et d’en encourager la prévention”. Le CMV, autrement connu sous le nom de cytomégalovirus, est un virus se transmettant via les sécrétions corporelles.
Il y a cinq ans, le fils de Yann C., âgé de 5 mois, perdait son combat face au cytomégalovirus. Car même si ce dernier revêt, la majeure partie du temps, un caractère inoffensif, le gynécologue-obstétricien Olivier Picone cité par L’Obs nous apprend que le virus peut s’avérer fatal pour le fœtus.
Après la mort de son fils, un père tente de sensibiliser à la lutte contre le CMV
Si, dans son message, Yann C. approuve la mise en place par le corps médical d’“une politique de prévention du personnel qui travaille en crèche” visant à prévenir les risques de transmission du virus, il déplore toutefois l’émergence de barrières inexplicables dans la lutte contre cette infection : “lorsque j’ai essayé de mettre en place une campagne de prévention contre le CMV (Cytomégalovirus) dans les crèches parisiennes, les responsables des services sanitaires m’en ont empêché. Raison invoquée : il ne faut pas paniquer les femmes enceintes.”
Des risques certains mais peu de complications ?
Pourtant, 50% des enfants placés en crèche sont susceptibles d’excréter le CMV “à un moment donné”. Les médecins ne sont cependant pas encore en mesure d’expliquer pourquoi ce virus apparaît mortel dans certains cas et pas dans d’autres. On estime qu’en France, 1% des femmes enceintes sont touchées par le CMV durant leur grossesse. Ce pourcentage a ensuite 30% de risque d’infecter le fœtus. Et bien que le décès soit l’une des graves conséquences d’une contamination au CMV, il n’en reste pas moins que 90% des fœtus contaminés sont asymptomatiques. Chez la femme enceinte, le CMV peut être dépisté via une prise de sang, en sachant de même que le CMV ne résiste pas au savon.