Curiosity : L’atmosphère de Mars était hospitalière ?
Curiosity est toujours sur la planète Mars et il continue sa mission en observant son environnement. Le robot mobile s’est attardé sur l’atmosphère martienne. Cette dernière aurait été beaucoup plus épaisse dans le passé.
Curiosity a étudié avec ferveur les mystères du sol en découvrant des similitudes avec la Terre et notamment Hawaï. Aujourd’hui, il revient en Une de la presse avec les dernières analyses faites sur l’air. Les éléments découverts par le robot mobile confortent les diverses théories faites par les scientifiques. Ainsi, l’atmosphère a subi quelques évolutions depuis la création de la planète. Curiosity a rendu visite au site Rocknest. En utilisant son outil Sample Analysis at Mars (SAM), la Nasa a pu déterminer la composition de l’atmosphère actuelle. Il y a donc 0.06% de CO (monoxyde de carbone), 0.14% d’O2 (dioxygène), 1.9% de N2 (diazote), 2% d’argon (Ar) et surtout 95.9% de CO2 (dioxyde de carbone). Curiosity a également relevé grâce à ces analyses une concentration assez importante d’isotopes lourds. Lors de la création de la planète Mars, le carbone et l’argon étaient en quantité plus faible selon les estimations des scientifiques.
Des mystères bientôt élucidés ?
C’est en étudiant les météorites qu’ils ont pu déterminer la composition de la planète. Mais les chiffres sont différents entre la formation et aujourd’hui. Comment expliquer ces différences ? Un phénomène physique de rétention des isotopes lourds serait à l’origine. Il s’est produit alors que la partie haute de l’atmosphère (chargée en isotopes légers) se dissipait dans l’espace interplanétaire. Si Mars disposait d’un environnement plus épais, cela conforterait l’hypothèse d’une éventuelle trace de vie. Les résultats de l’analyse sont prometteurs et permettent à Curiosity et à la Nasa de reconstruire doucement le puzzle de cette planète. Aujourd’hui, l’atmosphère de la planète est réputée pour être 100 fois plus fine que celle de la Terre. La surface de Mars est stérile, car elle offre une très faible protection au rayonnement UV.
Le travail du robot mobile n’est pas encore terminé puisqu’il n’a pas réellement rempli entièrement sa mission. Il doit trouver une preuve évidente que la planète a été hospitalière. Actuellement, les données transmises par les analyses permettent aux scientifiques de conforter certaines théories et de reconstruire le puzzle tout en levant quelques mystères. Pour l’instant, il n’a pas eu l’opportunité de trouver au niveau du cratère Gale du méthane. Cette information est très importante pour l’équipe puisque la présence de gaz apporterait beaucoup de réponses. Si Curiosity réussissait à faire cette découverte, les membres de cette opération seraient en mesure d’affirmer que des bactéries méthanogènes sont présentes, il y aurait donc de l’eau chauffée dans les sous-sols de la planète grâce à d’anciens volcans en sommeil. Curiosity a donc une intense mission qui s’avère passionnante et surtout éreintante. Le robot mobile prend donc des pauses notamment en se photographiant. Il fait un peu comme les humains lorsqu’ils se retrouvent devant un paysage sublime, Curiosity a donc pris un cliché sympathique.