CRS sur les plages : Après 60 ans de surveillance, ils vont disparaître ?
Les CRS pourraient disparaître des plages. La Cour des comptes estime que le dispositif n’est pas régulier et équitable. Cette prise de position a fortement énervé les maires qui dénoncent l’ignorance de la Cour des comptes.
Depuis les années 50, les CRS (Compagnies Républicaines de Sécurité) se retrouvent sur les plages pour participer à la surveillance. Dans 126 des 381 communes du littoral, près de 722 maîtres-nageurs sauveteurs des CRS surveillaient les plages en 2002. Selon la Cour des comptes ils sont passés à 605 en 2008 puis à 471 en 2011. Dans un rapport publié mercredi, la Cour des comptes qualifie le dispositif « d’irrégulier et inéquitable ». La surveillance des plages ne ferait donc pas partie des missions primordiales des CRS. Selon la Cour c’est « une charge indue pour l’État dans un domaine relevant de la responsabilité des communes ». De nombreux maires de stations balnéaires ont donc partagé leur mécontentement.
Les CRS ont des compétences spécifiques
L’élu PS, André Ledran estime que la Cour des comptes ignore totalement les réalités « Notre plage reçoit en été environ 10 000 personnes tous les jours. Sur les plages il y a des problèmes de sauvetage, mais il y a aussi des problèmes de police ». Il ajoute que « les jeunes de la Société nationale de sauvetage en mer n’ont pas cette compétence police qu’ont les CRS ». André Ledran qui est le maire de Ouistreham dans le Calvados, indique que les élus confrontés à ce problème sont unanimes « Que les CRS soient sur la plage ou dans une caserne à attendre une éventuelle manifestation, je crois qu’ils sont plus utiles sur les plages. C’est l’avis de tous les maires ».
En Vendée, le maire UMP des Sables-d’Olonne, Louis Guédon rejoint son collègue et dénonce « l’irresponsabilité de la Cour des comptes qui sur un texte balaye sans donner de solution, la sécurité des personnes au bord de mer ». En Loire Atlantique, les avis sont identiques notamment du côté du maire UMP de La Baule. L’élu estime que les CRS ont des compétences que la SNSM ne possède pas. Ils ont l’opportunité d’avoir « l’autorité, la capacité d’encadrement et l’habitude des secours aux blessés suffisante. Les maîtres-nageurs sauveteurs civils et la police municipale seuls n’y parviendraient pas »