La Croix-Rouge tire le signal d’alarme sur la précarité de la jeunesse française
La Croix-Rouge évoque notamment l’obligation pour certains étudiants de sauter des repas faute de ressources financières suffisantes.
Étudier pour assurer son avenir et ne pas pouvoir subvenir à ses besoins à l’instant présent. C’est la situation très difficile vécue par des milliers d’étudiants en France. Dans son 2e rapport annuel « Pacte Santé », la Croix-Rouge alerte sur la part de plus en plus importante d’étudiants forcés à vivre dans la précarité, mais également sur les difficultés rencontrées par la jeunesse française en général.
Les étudiants sautent des repas
Selon l’enquête de la Croix-Rouge française, les bénéficiaires des points de distribution alimentaire sont de plus en plus jeunes. Ainsi, la part des moins de 25 ans aidés est passée de 11,9 %, en 2015, à 13,05 %, en 2016. L’association estime qu’en moyenne, un étudiant n’a plus que 85 euros par mois pour vivre après avoir payé ses charges, le moindre imprévu prenant alors des proportions catastrophiques.
Rien qu’à Paris, 13 000 étudiants ont indiqué sauter régulièrement des repas, jusqu’à 6 par semaine, faute de moyen suffisant pour se payer à manger. Conséquence directe, l’équilibre alimentaire est rarement respecté, ce qui peut entraîner des problèmes de santé.
Une jeunesse précaire
Les étudiants sont l’illustration d’une problématique bien plus globale en ce qui concerne la précarité de la jeunesse française.
Ainsi, la Croix-Rouge indique que 55 % de jeunes ont dû renoncer à des soins, faute de ressources financières suffisantes pour 48 % d’entre eux.
Des jeunes touchés de plein fouet par le chômage, et les inégalités territoriales ne font qu’augmenter le phénomène. Ainsi, un jeune sur trois vivant en milieu rural a dû renoncer à un entretien d’embauche faute de moyen de transport.