La Crimée est désormais russe : condamnation des États-Unis et de l’UE
C'est fait : Vladimir Poutine a signé l'accord de rattachement de la Crimée à la Russie. Et s'est montré véhément envers les occidentaux.
Aujourd’hui, l’accord entre Vladimir Poutine et les autorités pro-russes de Crimée a été signé. Il officialise le retour de la péninsule ukrainienne dans le giron russe. Le rattachement fait suite au référendum qui a, par près de 97% des voix, été voulu pour la population largement russophone de la région. Et après de longs mois de crise qui ont secoué l’Ukraine.
Avant la signature du décret, Vladimir Poutine a prononcé un discours devant les deux chambres du Parlement. Il s’est appuyé sur l’Histoire pour expliquer le retour de la région : “En Crimée, tout respire l’histoire de la Russie (…) La Crimée a toujours été une partie de notre pays”. Et, pour parler du rattachement initial de la Crimée à l’Ukraine, a rejeté la faute sur une décision de Khrouchtchev à l’ère soviétique .
Il a tenu à s’opposer avec véhémence à la prise de position des grandes nations occidentales dans la crise qui a secoué l’Ukraine. En outre, il a fustigé la trop grande place des États-Unis dans le concert géopolitique du monde.
Rattachement russe de la Crimée : les réactions internationales
Si Poutine s’est voulu amical avec son voisin ukrainien, en parlant de la relation “d’un frère à un autre frère”, il n’a pas manqué de tacler les nouvelles autorités du pays : “Je comprends bien ceux qui sont allés place Maïden pour manifester contre la corruption et pour la démocratie (…) mais les personnes qui sont derrière eux préparaient un coup d’Etat. Aujourd’hui l’Ukraine est dans les mains des fascistes, des xénophobes, des russophobes et des antisémites”.
Comme un renoncement de Poutine à la signature de l’accord ne faisait plus guère de doutes, les réactions internationales n’ont pas tardé à condamner ce qui est considéré, côté occidental, comme une annexion.
Ainsi, Barack Obama demande la tenue d’un G7 la semaine prochaine pour évoquer “les prochaines décisions que le G7 pourrait prendre pour répondre à l’évolution de la situation et soutenir l’Ukraine”.
De son côté, François Hollande ne “reconnaît” pas le rattachement. Pour la diplomatie britannique, Moscou a fait “le choix de l’isolement”, a suspendu “toute coopération militaire”, et envisage un G8 sans la Russie.