Creuse : le surveillant d’une maison d’arrêt agressé par un détenu
Samedi dans la Creuse, le surveillant d'une maison d'arrêt a été agressé par un détenu qui a ensuite été maîtrisé par des agents. Le prisonnier n'acceptait apparemment pas la grève des surveillants observée suite à des incidents avec des détenus.
L’information a été communiquée par le syndicat Ufap-Unsa. Samedi à la mi-journée, un surveillant de la maison d’arrêt de Guéret (Creuse) a été victime d’une agression par un jeune détenu. Lequel ne supportait apparemment pas le mouvement de grève actuellement observé par les surveillants de France.
D’après les éléments recueillis par nos confrères de France Bleu Creuse, durant la distribution des repas, le prisonnier a jeté son assiette avant de s’en prendre au surveillant en question. Il lui a ainsi asséné un coup de poing, accompagné de ces propos : « Vous méritez de vous faire égorger, vous êtes des incompétents, vous n’avez pas à faire grève ».
Un détenu s’attaque à un surveillant pour la grève de ses collègues
Plusieurs agents ont ensuite maîtrisé le détenu, âgé d’une vingtaine d’années. Placé sans délai au quartier disciplinaire, il y a cassé du mobilier selon le syndicat. Un état d’énervement certain dans lequel se trouvait le jeune prisonnier depuis plusieurs jours et qui aurait progressivement pris de l’ampleur suite aux attaques observées dans d’autres prisons du pays.
Le prisonnier décrit comme « très déstabilisé’
Le représentant syndical a précisé que le détenu n’apparaît pas radicalisé mais « très déstabilisé ». Son acte a pu surprendre les surveillants de la maison d’arrêt de Guéret où les incidents de ce genre se veulent ainsi particulièrement rares. Plusieurs agents ont signifié leur intention de porter plainte et une grève est prévue pour lundi, alors qu’un tel mouvement est actuellement observé au niveau national consécutivement à des incidents survenus avec des détenus. Les surveillants appellent à davantage de moyens.
La veille de cette agression, deux surveillants de la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse) avaient été agressés à l’arme blanche par un détenu radicalisé placé à l’isolement. Si l’une des victimes était apparue plus sensiblement blessée que l’autre, aucun pronostic vital n’est cependant engagé.