Creuse: les salariés du sous-traitant GM&S menacent de faire exploser leur usine
Les salariés de GM & S ont annoncé qu’ils allaient détruire un outil de production par jour en attendant la reprise des négociations pour sauver leur usine menacée de liquidation.
La tension est à son comble à l’usine GM&S de La Souterraine dans la Creuse. Les ouvriers de cette entreprise, qui fait partie des sous-traitants de PSA et de Renault, ont annoncé à nos confrères de France TV Info avoir piégé leur usine à l’aide de bonbonnes de gaz et menacent de tout faire sauter.
Un outil de production détruit
Alors que l’entreprise est menacée de disparition depuis son placement en redressement judiciaire en décembre dernier, les salariés ont décidé de durcir la lutte depuis ce matin.
Des bouteilles de gaz ont notamment été installées sur un réservoir d’Air Liquide et selon un délégué syndical de la CGT, le site tout entier a été piégé.
#Automobile : la tension monte d'un cran chez le sous-traitant @renault_fr et @PeugeotFR #GMSIndustry https://t.co/sxjNhHtjeq pic.twitter.com/AOfa20bDkX
— France 3 Limousin (@F3Limousin) May 11, 2017
Les ouvriers ont également détruit un outil de production destiné à fabriquer des pièces automobiles pour les constructeurs Renault et Peugeot et menacent de continuer à en détruire un par jour tant que leur voix n’aura pas été entendue.
#Social: les salariés de GM&S Industry vont détruire un outil par jour en attendant la reprise des négociations pour sauver leur usine. pic.twitter.com/cUbaosmTw6
— Thierry Matonnat 📻 (@TMatonnat) May 11, 2017
Comité d’entreprise refusé
Les ouvriers ont annoncé qu’ils allaient désormais occuper le site 24 heures sur 24 et mener des actions symboliques jusqu’à ce que les négociations aboutissent. Ils demandent notamment qu’un comité d’entreprise soit mis en place pour éclaircir la situation de l’entreprise.
Cette opération coup de poing n’est pas la première menée par les salariés de l’usine qui avait déjà manifesté devant les boutiques de PSA et Renault situées sur les Champs-Élysées.
L’usine GM&S a jusqu’au 23 mai pour trouver un repreneur sous peine de liquidation totale.