Crash du vol MH17 : une résolution de l’ONU pour l’enquête internationale
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit aujourd'hui et devrait voter une résolution pour garantir un accès libre et sûr au lieu du crash.
A la suite du dépôt d’une résolution par l’Australie, également co-parrainée par la France, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui. Le but : faire adopter cette résolution, demandant aux séparatistes pro-russes la garantie d’un accès sécurisé et libre à la zone du crash. La résolution demande que « tous les pays protagonistes de la région » collaborent sans entraves à « une enquête internationale complète, minutieuse et indépendante ». Elle « exige que cesse immédiatement toute activité militaire, y compris de la part des groupes armés (séparatistes), dans les environs immédiats » de la zone.
La zone du crash en question est un bastion séparatiste de laquelle on pouvait encore entendre ce matin des tirs d’artillerie.
Zone du crash du MH17 : la falsification des preuves en question
C’est peu dire que la tension entre Russie et communauté internationale est vive. Les Etats-Unis se sont montrés circonspects quant à la préservation des preuves, la zone du crash étant sous contrôle pro-russe. A ce propos, hier, un des dirigeants séparatistes a déclarer être en possession de « certains matériels qui pourraient être les boîtes noires » de l’avion abattu. Il a également admis être prêt à les remettre aux enquêteurs, étant donné la méfiance qu’il nourrit envers les autorités ukrainiennes.
Dès lors, si la résolution est adoptée, à qui confier le soin de mener l’enquête internationale ? L’Ukraine a annoncé sa volonté donner les rênes aux Pays-Bas, « pays qui a le plus souffert ». Côté russe, on doute de l’impartialité d’une telle enquête, en relevant « certaines ambiguïtés ». Reste à savoir si la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, usera de son droit de veto. L’ambassadeur australien doute que Moscou s’oppose à la résolution internationale. Vladimir Poutine lui-même n’a-t’il pas déclaré, ce matin, qu’il est « indispensable que tout soit fait pour garantir la sécurité du travail des experts internationaux sur les lieux de la tragédie » ? Réponse dans la journée.