Covid-19 : Un algorithme désigne le chat comme hôte potentiel des futures souches de SARS-CoV-2
Pour l'intelligence artificielle utilisée pour cette recherche, il existerait 126 hôtes de recombinaisons potentielles chez les mammifères pour le Covid-19. Le chat arrive en bonne place sur cette liste.
Faudra-t-il bientôt mettre en place les gestes-barrières avec son chat ? Si le vecteur de transmission du Sars-CoV-2 à l’être humain est encore à l’étude par la communauté scientifique, des chercheurs ont utilisé l’intelligence artificielle pour déterminer quels pourraient être les animaux responsables de la transmission des prochaines souches de coronavirus. Le chat domestique arrive en très bonne place dans le classement.
D’où viendra le prochain coronavirus ?
Ce sont des scientifiques de l’Université de Liverpool qui se sont penchés sur la liste des animaux qui pourrait devenir les prochains vecteurs de coronavirus et notamment des futures souches de Sars-CoV-2. Comme le détaille la revue Nature Communications, ils ont pour cela utilisé un algorithme développé et alimenté par leur soin.
Grâce aux données déjà connues sur les coronavirus et la possibilité des différentes souches à se transmettre à certains animaux, l’intelligence artificielle a pu déterminer les espèces qui pourraient favoriser les mutations du Covid-19.
126 espèces identifiées
Cette combinaison de facteurs a permis d’identifier 126 espèces qui pourraient favoriser une recombinaison du coronavirus. L’une de ses espèces inquiète particulièrement les chercheurs puisqu’il s’agit du chat. Ce dernier est en effet hôte potentiel de 65 coronavirus, et la souche responsable du Covid-19 fait partie de la liste. La moyenne est de 5,5 coronavirus différents par mammifères selon l’algorithme.
Pour les responsables de l’étude, il ne faut donc pas sous-estimer la probabilité que nos compagnons à 4 pattes, qui sont 16 millions rien qu’en France, puisse devenir un jour à l’origine d’une nouvelle souche. Pas question de céder à la panique pour autant. Les chercheurs de l’Université de Liverpool précisent que l’algorithme se base sur la possibilité qu’un mammifère attrape telle ou telle souche de coronavirus sans pour autant prendre en compte leurs habitudes de vie et les contacts potentiels qu’ils auront avec d’autres animaux porteurs.
Être vecteur de ces virus ne veut pas non plus obligatoirement dire qu’en cas de mutation, la nouvelle souche sera forcément plus dangereuse. Reste que le chat se doit de faire l’objet d’une surveillance particulière pour écarter tout risque selon les responsables de cette étude.