Covid-19 : les différents scénarios envisagés par l’Institut Pasteur face au variant Omicron
Face au variant Omicron, l’Institut Pasteur vient d’établir différents scénarios à venir concernant la pandémie de Covid-19.
Cela fait maintenant quelques semaines que le variant Omicron vient de prendre de l’ampleur dans le monde, et notamment en France. L’incertitude est ainsi de retour concernant l’évolution de la pandémie de Covid-19. Pour visualiser l’évolution de la situation sanitaire, l’Institut Pasteur vient d’établir différents scénarios en se basant sur ses modèles informatiques. Cela permet ainsi de montrer le possible impact de la sévérité et la contagiosité du variant Omicron sur les hospitalisations dès janvier 2022.
Les possibles évolutions de la pandémie de Covid-19 en France
À la suite de l’arrivée du variant Omicron, nous savons désormais qu’il est plus contagieux que Delta. Concernant sa sévérité, des doutes sont encore présents. De premières données provenant d’Afrique du Sud suggèrent tout de même une diminution 70 à 80 % du risque d’hospitalisation pour Omicron ou encore une réduction de 50 à 70 % d’après des données anglaises par rapport au variant Delta.
En attendant des informations plus poussées sur ce nouveau variant du virus de la Covid-19, l’Institut Pasteur vient de publier des résultats de plusieurs modélisations mathématiques visant à prédire le nombre d’hospitalisations potentielles en fonction d’hypothèses sur la sévérité et la transmissibilité d’Omicron.
En considérant que le variant Omicron est 80 % moins sévère que Delta, l’Institut Pasteur estime que les hospitalisations pourraient être contrôlées via la mise en place de mesures de restriction intermédiaire, comme par exemple le fait de baisser nos contacts d’environ 20 %. Il est ainsi prédit 2 700 hospitalisations quotidiennes sans aucune mesure de contrôle, contre 1 400 avec réduction des contacts de 20 %. De ce fait, le pic aurait lieu à la mi-janvier.
Dans le cas où on estime que le virus est 84 % plus transmissible que Delta et 80 % moins sévère, la France atteindrait 4 400 hospitalisations quotidiennes sans mesures restrictives. Cependant, si le variant Omicron est seulement 54 % transmissible, on dénombrerait seulement 1 700 hospitalisations quotidiennes si aucune mesure restrictive n’est prise.
L’Institut Pasteur explique ensuite que 2 500 hospitalisations par jour seraient comptabilisées dans le cas où le variant Omicron est 54 % moins sévère que Delta et que des mesures de contrôle intermédiaire sont appliquées, la réduction de 20 % des contacts. Ce chiffre monterait cependant à 5 000 hospitalisations s’il est 84 % plus contagieux et malgré les mêmes restrictions.
Pour finir, les scientifiques ont souligné que si la vaccination passait à 1 million d’injections journalières, alors le nombre d’hospitalisations diminuerait de 9 à 17 %. De plus, si 90 % des non-vaccinées sautaient le pas de la vaccination, le pic d’hospitalisation pourrait être diminué de 17 à 35 %.