Covid-19 : l’Académie nationale de médecine alerte face aux animaux contaminés
L'Académie nationale de médecine vient de rappeler le risque que représente le réservoir animal de SARS-CoV-2.
La pandémie de Covid-19 continue d’évoluer, notamment avec l’apparition de nouveaux variants. Via un nouveau communiqué, l’Académie nationale de médecine est d’ailleurs venue rappeler le risque que représentent les animaux contaminés par le SARS-CoV-2, et notamment leur rôle potentiel dans l’émergence de nouveaux variants par mutation ou par recombinaison.
Les animaux contaminés au Covid-19, un risque pour la suite de la pandémie
Dans son communiqué, l’Académie nationale de médecine soulignait : « Alors que l’on identifiait de plus en plus d’espèces animales sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2 dans les conditions naturelles ou expérimentales, le risque de zoonose a été suspecté par l’Académie nationale de médecine dès l’origine de la pandémie, puis confirmé lorsque les Pays-Bas ont démontré une contamination de l’Homme par des visons d’élevage ».
Plusieurs cas de contaminations animales par différents variants de SARS-CoV-2 d’origine humaine, touchant une grande diversité d’espèces parmi les animaux de compagnie, d’élevage ou de la faune sauvage, ont ensuite été reportés. Des animaux de zoo ont aussi été contaminés des soigneurs. Même un léopard sauvage en Inde avait été infecté par le virus de la Covid-19 (variant Delta).
Même si les cas de contamination de chiens et de chats par l’Homme sont sporadiques, les médecins de l’institution soulignent que « la constitution d’un réservoir de virus chez les chats nomades reste possible en raison de leurs contacts avec la faune liminaire d’origine sauvage, encore peu étudiée, et de la sensibilité des félidés aux différents variants du SARS-CoV-2 ». Ils rappellent d’ailleurs que « parmi des nouveaux animaux de compagnie, une infection naturelle chez deux lapins par le SARS-CoV-2 a été rapportée en France ».
En janvier 2022, des hamsters importés de Tchéquie via les Pays-Bas avaient notamment été l’origine d’un foyer épidémique du variant Delta à Hong-Kong. L’Académie nationale de médecine souligne ainsi que « la grande sensibilité du hamster au SARS-CoV-2 désigne cet animal de compagnie comme un réservoir potentiel. De plus, l’enquête menée autour de ce foyer épidémique révèle que le commerce international des animaux de compagnie représente un risque de dissémination à distance du SARS-CoV-2 ».
Face à cette situation, l’institution est venue recommander de « maintenir une surveillance continue des infections détectées chez les animaux domestiques ainsi que dans la faune sauvage et liminaire sensible au SARS-CoV-2 » ; « d’effectuer un séquençage systématique pour chaque cas trouvé positif en RT-PCR » ; « d’avertir les personnes infectées, symptomatiques ou non, qu’elles doivent appliquer aussi les mesures d’isolement vis-à-vis des animaux vivants dans leur entourage » ; et « d’informer les chasseurs, les travailleurs forestiers et toute personne exerçant une activité au contact de la faune sauvage et liminaire (centres de soins spécialisés, zoos…), ainsi que les visiteurs des parcs animaliers, sur les risques zoonotiques encourus ».