La Cour des comptes plonge dans les eaux troubles des piscines publiques
Obsolescence, coûts d'exploitation élevés, mauvaise gestion sont pointés par les Sages de la rue Cambon.
Piscines publiques et centres aquatiques plombent le budget des municipalités, estime la Cour des comptes dans un des chapitre de son rapport annuel.
La gestion de « plus de 100 piscines et centres aquatiques » sur 69 collectivités territoriales et regroupements de communes concernant 6 millions d’habitants a été contrôlée, et le bilan n’est pas positif.
Des « coûts d’exploitation élevés »
Ce que pointent les Sages ? Un coût moyen de construction de 25 millions d’euros, accompagné de « coûts d’exploitation élevés » et des recettes « modérées par l’exercice de missions de service public » (accueil du public scolaire, tarifs attractifs…) qui conduisent « systématiquement un déficit important ».
Et pour « la majorité des opérations examinées », la facture est plus que salée dès la sortie de terre des équipements, en raison des « faibles compétences techniques et financières » que les municipalités engagent.
« Mieux adapter l’offre aux demandes de la population »
Ce que recommande la Cour des comptes ? Faire plus appel à une gestion intercommunale des piscines publiques, ce qui « permettrait de rapprocher la prise de décision publique du bassin de vie des usagers, de mieux organiser leur gestion et d’assurer leur programmation à une échelle territoriale plus conforme aux besoins des populations ».
Car avec 85% des équipements pilotés en gestion directe par les communes, l’analyse des coûts d’exploitation s’en trouve limitée.
Les Sages recommandent d’une part de « simplifier ou supprimer le soutien de l’État » du financement de leur construction, et d’autre part de voir les collectivités territoriales pousser plus loin le suivi du coût de leur fonctionnement.