La Cour des comptes épingle le réseau TGV, jugé trop coûteux
Peu cohérent, trop coûteux, voici comment la Cour des comptes voit le réseau TGV dans un rapport publié aujourd'hui.
Pour la Cour des comptes, qui publie son rapport ce jour, “le choix systématique de la grande vitesse ferroviaire (…) a abouti à un système peu cohérent, où les rames de TGV desservent 230 destinations et passent 40% de leur temps en moyenne sur les lignes classiques, ce qui nécessite en outre un parc important de rames”.
D’autre part, elle pointe une corrélation entre fréquence stagnante du réseau TGV, et rentabilité en baisse. Ainsi, la marge opérationnelle est passée “de 29% du chiffre d’affaires en 2008 à 12% en 2013”. Concernant le financement de projets de lignes à grande vitesse déjà décidés, “il n’est pas assuré”, constatent les sages. Pour quelle raison ? : “le haut niveau d’endettement de Réseau Ferré de France l’empêchant de financer de nouvelles lignes par emprunt”, soulignent-ils.
Réseau TGV : les recommandations de la Cour des comptes
Ces constats une fois émis, que préconisent les membres de la Cour ? Tout d’abord, les TGV devraient desservir moins de gares sur les lignes qui leur sont dédiées, et encore moins rouler sur les traditionnelles.
En outre, l’institution recommande de “faire prévaloir l’évaluation socio-économique des projets de LGV annoncés”, mais aussi de “concentrer en priorité les moyens financiers sur l’entretien du réseau”. Pour faire court, la Cour des comptes a épinglé un “modèle à bout de souffle”, dont la responsabilité est plutôt à porter au crédit des élus locaux, souligne le président de la SNCF Guillaume Pepy.