Coupe du Monde 2014 : La France et l’Allemagne en quart dans la souffrance
La France retrouvera l'Allemagne en quart de final de cette Coupe du Monde. Un classique ! L'Algérie aura été héroïque contre les Allemands.
Troisième journée des huitièmes de finales encore une fois complètement folle dans cette Coupe du Monde 2014. La France s’impose dans la douleur face au Nigéria grâce à deux buts en fin de match. L’Algérie de son côté aura été héroïque face à l’Allemagne en poussant la Mannschaft jusqu’à la prolongation. La France affrontera donc l’Allemagne en quart de finale. Didier Deschamps a le sourire, ce sont des larmes pour Coach Vahid.
L’équipe de France souffre face au Nigéria
Nous nous attendions à un match tendu pour la France face au Nigéria, le moins que l’on puisse dire, c’est que les Bleus ont souffert plus que nous aurions pu l’imaginer. Jusqu’à la 60e minute et l’entrée d’un homme, Antoine Griezmann.
Dès le début du match, les Super Eagles ont la mainmise sur la rencontre. Les joueurs de Stephen Keshi semblent avoir oublié tous leurs problèmes de prime. Incisifs sur les ailes, percutant dans l’axe, les Nigérians ouvrent même la marque par l’intermédiaire d’Emenike suite à une frappe manquée de Musa. Mais l’avant centre nigérian est signalé hors-jeu à raison. On pense que cette grosse alerte va sonner comme un électrochoc pour les Bleus, mais c’est tout l’inverse qui se produit. Le bloc français joue très bas, comme pour ne pas laisser d’espace dans son dos aux flèches des Super Eagles et sans un Lloris vigilant, le danger aurait pu se faire bien plus présent sur la cage tricolore. Même regroupé, le bloc français concède beaucoup d’occasions et les relances plus qu’approximatives ne permettent pas de se donner de l’air.
Seule éclaircie dans cette première période, la reprise de volée de Pogba sortie par un Enyeama déjà chaud bouillant.
Griezmann apporte la lumière
La deuxième période reprend sur le même rythme, le Nigéria pousse, la France joue bas, Giroud et Benzema n’arrivent pas à combiner. L’attaquant du Real Madrid n’a pas l’air à l’aise (ou ne veut pas l’être) sur le côté gauche. Les supporters français sont tous très tendus dans le stade. C’est à ce moment que Didier Deschamps choisi de changer le cours du match en remplaçant Olivier Giroud pas Griezmann.
L’entrée de l’attaquant de la Real Sociedad fait toute la différence. À l’aise techniquement, il permet à l’équipe de France de faire remonter son bloc et de créer des décalages. Et les premières grosses occasions commencent à se présenter pour Benzema. On pense d’ailleurs que l’avant centre du Real Madrid va ouvrir le score suite à une magnifique combinaison avec le nouvel entrant, mais Yobo vient sauver sur sa ligne. Enyeama va ensuite se rappeler au bon souvenir de tous les footeux qui suivent la ligue 1. Le portier du LOSC va sortir plusieurs ballons chauds avant d’être sauvé par sa transversale sur un missile de Cabaye. On pense alors que la réussite est du côté Nigérian.
Mais le gardien du but des Super Eagles va se brûler les ailes sur un corner et une sortie manquée. Pogba n’en demandait pas tant et profite de l’erreur d’Enyeama pour pousser le ballon au fond de la tête. 1-0, grosse bouffée d’oxygène. La France continue de pousser et Enyeama rattrape son erreur en repoussant le KO à plusieurs reprises. Le Nigéria ne fait plus rien dans ce match et encaisse logiquement un deuxième but à la 91e minute. Yobo, sous la pression d’Antoine Griezmann encore une fois dans le coup, pousse le ballon dans ses propres filets sur un centre tendu de Valbuena, triste pour capitaine emblématique des verts.. Le match se termine sur ce coup du sort, la France se qualifie dans la douleur pour les quarts, elle affrontera donc l’Allemagne.
L’Allemagne au bout de la nuit face à l’Algérie
Dans l’autre huitièmes du soir, on attendait un match plus déséquilibré, mais c’était sans compter sur des Fennecs héroïques ce soir. Dès le début de match, les joueurs de la Mannschaft tentent d’imposer leur rythme, mais c’est sans compter sur la fougue des Algériens qui bousculent leurs adversaires du soir. Sans un Manuel Neuer très attentif et jouant comme un véritable libéro, le danger aurait pu se faire plus pressant sur la cage allemande.
Les joueurs de Joachim Löw s’en remettent alors aux frappes lointaines, mais M’Bohli veille au grain et repousse toutes les tentatives adverse. Il reste très vigilant même quand il relâche le ballon dans les pieds de Müller. À la fin de cette première période, les Algériens peuvent espérer faire mieux que de simplement tenir le score dans ce match, d’autant que la défense allemande ne respire pas la sérénité. Mertesacker souffre contre un Slimani qui ne lâche rien au pressing.
La deuxième période repart sur les mêmes bases. Les Allemands dictent le rythme du jeu, mais peinent à créer le danger, les Fennecs cherchent le contre et M’Bohli se charge de repousser les quelques tentatives adverses. À l’instar de sa première période, Neuer touche pratiquement plus de ballons à l’extérieur de sa surface que dans ses 18 mètres.
Le temps file et les Algériens s’offrent le droit de jouer au moins 30 minutes supplémentaires dans ce mondial.
Schürlle dompte les Fennecs
Malheureusement pour les hommes de Coach Vahid, leurs espoirs ne vont pas durer longtemps dans cette prolongation. À la 92e, Schürrle entré en jeu à la place de Götze, profite d’un centre parfait de Müller pour crucifier M’Bohli d’une Madjer. Un signe du destin cruel pour les Fennecs.
La fin de cette prolongation ressemblera plus à la ligne d’arrivée d’un triathlon Iron Man, les joueurs sont tous attaqués par les crampes et le rythme du jeu s’en ressent. Les Algériens essaient de revenir dans ce match au courage, mais cela ne suffit pas. Les Allemands ne font pas de sentiments et mettent le but du K.O à la 118e par Ozil qui doit quand même s’y reprendre à deux fois avant de tromper le portier algérien. Dans un baroud d’honneur, Djabou réduira le score à la 121e, mais les jambes manqueront aux Fennecs pour s’offrir une fin de match de folie et arracher l’égalisation.
L’arbitre siffle la fin du match, Löw est soulagé, Vahid Halilhodzic fond en larme dans les bras de ses joueurs, l’équipe de France pourra peut-être remercier les Algériens pour avoir poussé la Mannschaft dans ses derniers retranchements.
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