Côtes-d’Armor : il filmait des femmes à leur insu dont une lycéenne de son établissement
Le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor, vient de condamner un professeur pour atteinte à la vie privée. Défendu par la justice d'exercer pendant cinq ans, il filmait des femmes à leur insu, incluant une lycéenne de son établissement.
Les faits remontent, au plus loin, au mois d’avril dernier. Le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) vient de condamner un professeur pour atteinte à la vie privée. Il lui est désormais interdit d’exercer son activité professionnelle pour une durée de cinq ans, alors que cet enseignant fait déjà l’objet d’une suspension par l’Éducation nationale.
Les autorités avaient été alertées sur les agissements supposés de cet homme après son signalement, par une femme, auprès d’un vigile d’un supermarché. Le 2 juin dernier, cette cliente avait ainsi remarqué qu’alors qu’elle faisait ses courses, un individu était en train de filmer sous sa jupe à l’aide de son téléphone portable. L’homme aura ensuite été interpellé, rapporte Ouest-France.
Un enseignant interpellé après avoir filmé une femme dans un supermarché
Le procureur a indiqué que l’ordinateur et les clés USB trouvés chez cet homme renfermaient “une multitude de vidéos, tournées dans la rue ou dans des magasins”. L’une de ces vidéos, centrée sur un décolleté, avait été classée dans un dossier portant un prénom féminin.
Il s’est avéré qu’il s’agissait de celui d’une lycéenne de l’établissement dans lequel l’homme enseignait depuis trois ans. Les images dataient d’avril.
Six mois de prison avec sursis et défendu d’exercer pendant 5 ans
Devant le président du tribunal, le prévenu a confirmé des pulsions de longue date et que ces vidéos étaient réservées à son usage personnel, même s’il a également indiqué les partager avec des amis. Assurant n’avoir tourné qu’une vidéo au lycée, l’homme n’a toutefois pas rassuré la procureure, “inquiète, à cause du nombre de victimes. Elles n’ont pas toutes été identifiées, mais les images laissent penser que certaines sont mineures”.
Son avocat a signifié que depuis peu de temps, son client a engagé des démarches visant à se soigner : “Il consulte un psychologue, un psychiatre et un hypnothérapeute. C’est quelqu’un qui veut guérir.” En plus de son interdiction d’exercer et de la confiscation de ses vidéos, l’enseignant a été condamné à six mois de prison avec sursis.