Côtes-d’Armor : les douaniers lui envoient son colis de drogue
En janvier dernier, après qu'un chien du service des douanes a reniflé un paquet contenant des amphétamines, les douaniers ont choisi de le livrer à son destinataire, localisé dans les Côtes-d'Armor. L'homme a au final été condamné à de la prison et à une amende.
Les faits connus remontent à janvier dernier, et plus exactement le 13 de ce mois. Un chien du service des douanes renifle, dans un relais postal situé près de Rennes, une enveloppe suspecte. À l’intérieur se trouvaient en effet 17 grammes d’amphétamine.
Au lieu de saisir la drogue et d’en priver ainsi son destinataire, les douaniers ont choisi de laisser le colis terminer son trajet, rapportent nos confrères de Ouest-France. L’enveloppe a été envoyée par livraison surveillée à une adresse de Plédran, commune des Côtes-d’Armor.
Il commandait des amphétamines pour arrêter de dormir
Une fois arrivé à destination, le paquet est ouvert par les autorités devant le destinataire, un homme dont la perquisition du domicile permettra de saisir 639 grammes de cannabis de même que le matériel nécessaire à sa culture. L’individu a au passage reconnu être un consommateur d’amphétamines, celles-ci ayant été commandées par ses soins sur la toile.
Cette prise d’amphétamines, qui durait depuis plusieurs mois, découlait, selon ses dires, d’un « problème de sommeil ». Son avocate a déclaré que son client s’est auto-diagnostiqué hypersomniaque, c’est-à-dire qu’il aurait du mal à sortir de ses sommeils. Il se refusait toutefois à prendre des antidépresseurs.
Un an de prison avec sursis et 2.826 euros d’amende
L’avocate a ajouté que, même si possédant quelque vingt plants de cannabis, son client « s’est toujours refusé d’aller alimenter le trafic. Ses deux téléphones ont été exploités, rien n’a été trouvé ». Et qu’il a « totalement arrêté » depuis le mois de janvier.
L’homme est passé en jugement la semaine dernière. Il a écopé d’une peine d’un an de prison avec sursis simple, alors que la procureur avait réclamé six mois avec sursis et obligation de soin, et a également été condamné à verser la somme de 2.826 euros aux douanes, « ce qui correspond à une fois la valeur de ce qui a été saisi » dixit une représentante du service.