Côtes-d’Armor : 6 mois avec sursis pour avoir agressé le personnel d’un EHPAD
Mercredi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor, a condamné une femme de 26 ans à six mois de prison avec sursis pour avoir agressé le personnel d'un EHPAD. La prévenue n'avait pas supporté que sa mère soit interdite d'accès.
Les faits se sont déroulés en plusieurs temps à Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor. Le samedi 24 octobre dernier, une femme de 26 ans s’était rendue à l’EHPAD où résidait son arrière-grand-mère. Pour l’occasion, la jeune femme était accompagnée de sa mère. Cette dernière avait toutefois été refusée d’accès pour n’avoir pas respecté les mesures barrières et s’en être prise au personnel. Ouest-France rapporte que mardi en milieu d’après-midi, la mère de famille est revenue devant l’établissement avec un proche. Et visiblement toujours sans le moindre masque sur le visage.
Refusée d’accès à l’EHPAD, elle appelle sa fille, qui agresse alors le personnel
Furieuse de ne pas avoir été une nouvelle fois acceptée, la mère a appelé sa fille, qui est rapidement arrivée sur les lieux. L’arrivante était jugée mercredi en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Il lui était reproché d’avoir agressé le personnel de l’EHPAD. Si elle affirme avoir “juste demandé des explications” et que “ça a dégénéré”, le juge du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a tenté de lui faire prendre conscience de la gravité des dégâts : “Griffures, lésions au visage, hématomes diffus du thorax, ça n’est pas arrivé tout seul, Madame.” Ce à quoi la prévenue a répondu : “J’ai peut-être été un peu impulsive, je ne m’en suis pas rendu compte”.
Une menace de mort envers une aide-soignante
Deux des trois victimes, lesquelles sont toutes des femmes, ont reçu dix jours d’ITT pour les violences subies. L’accusée, qui reconnaît aussi avoir insulté et menacé de mort l’une des aides-soignantes, a été condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Elle a pour interdiction, durant ces deux ans, de se rendre dans l’EHPAD. L’hôpital Yves Le Foll, qui gère l’établissement, “déplore vivement l’agression subie par [ses] agents, dans un contexte où les soignants tentent de faire respecter les gestes barrières pour protéger les résidents au maximum”.