Côtes-d’Armor : 2 000 euros d’amende avec sursis pour avoir piégé sa maison contre les cambrioleurs
Le tribunal correctionnel de Saint-Malo a récemment condamné un homme à 2 000 euros d'amende avec sursis. Le prévenu, collectionneur, avait ainsi piégé sa maison contre les cambrioleurs. La procureure a souligné qu'un drame a été évité de peu.
Cette histoire pourra rappeler le propos de la comédie Maman, j’ai raté l’avion ! où un jeune garçon livré à lui-même disséminait des pièges dans la maison familiale pour se protéger de deux malfaiteurs. Le tribunal correctionnel de Saint-Malo, dans les Côtes-d’Armor, a ainsi récemment condamné un homme à 2 000 euros d’amende avec sursis pour avoir piégé sa demeure contre les cambrioleurs. Le prévenu a été plus précisément reconnu coupable de “mise en danger de la vie d’autrui”.
Appelés pour un cambriolage, les gendarmes découvrent un “dispositif de mise à feu”
Les faits, relatés par 20 Minutes, remontent à 2018. Les gendarmes avaient été appelés à intervenir pour un vol ou une tentative de cambriolage dans une maison isolée d’Yvignac-la-Tour. Des témoignages faisaient ainsi état d’“hommes cagoulés munis d’armes de poing sortant d’une berline”. La procureure de Saint-Malo Christine Le Crom explique que sur place, les gendarmes n’ont pas trouvé âme qui vive, mais remarqué, via une fenêtre ouverte, “un dispositif de mise à feu qui s’enclenche”. Les autorités ont alors choisi de reculer pour ne pas prendre le moindre risque.
Les voleurs eux aussi condamnés
Les militaires ont fini par solliciter les services d’une équipe de déminage de Brest : toute la maison avait en effet été piégée. Des cartouches, poursuit la procureure, avaient par exemple été installées “de telle manière qu’il y en avait une qui pouvait tirer au niveau des jambes, du thorax et de la tête”. Des pièges vraisemblablement installés pour empêcher le vol de biens de valeur, parmi lesquels des os de cachalot, des carapaces de tortues ou encore des statues africaines. La magistrate souligne que “ça aurait pu être dramatique”, alors que le propriétaire des lieux avait “marqué partout” que sa demeure était piégée. On notera que dans la même affaire, trois cambrioleurs d’une vingtaine d’années ont quant à eux écopé de peines allant de deux à trois mois de prison avec sursis.