Corse : un soignant demande à une femme de retirer son voile, son mari le menace d’une arme
Mercredi en Haute-Corse, un professionnel de santé a déposé plainte après qu'un homme l'a menacé avec une arme. L'individu aurait agi suite à la demande du soignant exprimée quelques jours plus tôt auprès de sa femme de retirer son voile.
Le dossier s’ouvre à la date du mercredi 29 août dernier. Ce jour-là, un professionnel de santé officiant en Haute-Corse est contacté afin d’établir un rendez-vous pour le lundi suivant, le 3 septembre. Le soignant est ainsi appelé à consulter un enfant.
Citée par Ouest-France, la procureur de la République de Bastia Caroline Tharot déclare que le jour du rendez-vous, « la mère se serait présentée voilée et il lui a été demandé d’enlever son voile mais l’intéressée n’aurait pas accepté la réponse du professionnel de santé en disant que son mari allait venir le voir ».
Menacé avec une arme, le soignant a porté plainte
Une apparente menace qui a été mise à exécution deux jours plus tard, soit le mercredi 5 septembre dernier. Un homme se présentant comme la mari de la femme voilée est entré dans le cabinet du soignant et l’a menacé avec « une arme de poing », poursuit la procureur.
Le jour même, le professionnel de santé a déposé plainte et a « parlé d’un voile qui pourrait ressembler à une burqa [NDLR : voile intégral] ». À ce stade de l’enquête, ouverte pour « violence volontaire avec arme » et confiée à la brigade de gendarmerie de Penta di Casinca, il n’a pas été établi le rôle précis de la femme, à savoir si elle était elle-même patiente ou si elle accompagnait seulement son enfant.
Si ces faits sont avérés, ils sont inacceptables. Il n'y a pas de place en #Corse pour l'islamisme et le fondamentalisme. Notre île est et restera une terre de liberté et de tolérance. https://t.co/JsNZwcMsoj
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) September 7, 2018
Aucune identification à l’heure actuelle
Aux dernières nouvelles, l’homme, sa femme et leur enfant n’ont pas été identifiés. Tous trois n’étaient pas des patients connus du cabinet de ce soignant, nous dit-on. Vendredi en fin d’après-midi, le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a réagi sur son compte Twitter.
« Si ces faits sont avérés, ils sont inacceptables. Il n’y a pas de place en Corse pour l’islamisme et le fondamentalisme. Notre île est et restera une terre de liberté et de tolérance », a-t-il ainsi déclaré.