Corse : un commando du FLNC surgit dans un rassemblement indépendantiste
Lors d'un rassemblement à Corte ce dimanche, trois individus cagoulés et armés ont fait irruption pour protester contre la montée des "extrêmes droites" en Europe.
TL;DR
- Des hommes se réclamant du FLNC dénoncent l’extrême droite.
- Le procureur de Bastia évalue une possible enquête.
- Ils appellent à l’autonomie de la Corse.
Des revendications politiques en Corse
Dimanche dernier, lors du rassemblement international des autonomistes et indépendantistes à Corte, une scène a marqué les esprits. Des hommes cagoulés et armés, affirmant être membres du Front de libération national de la Corse (FLNC), ont pris la parole.
Une dénonciation de l’extrême droite
Leur message était clair : ils condamnent la montée des « droites extrêmes » en se référant à l’extrême droite comme étant « une gangrène pour le peuple corse ».
Le texte lu par l’un des hommes masqués par un système audio faisait référence à certaines échéances politiques récentes. Il citait notamment le « score historiquement haut du Rassemblement national (RN) aux dernières élections législatives ». Les droites radicales d’Europe ont également été dénoncées, qualifiées d’ « ennemis du peuple ».
Dans ce contexte, ils ont mentionné le parti Mossa Palatinu, mouvement politique autonomiste créé en mars 2024, qui vise à combattre le « jacobinisme, le wokisme et l’islamisme ».
Prise de position du procureur de Bastia
Réagissant à ces propos, le procureur de Bastia, Jean-Philippe Navarre, a indiqué à l’AFP qu’il évaluait la possibilité d’ouvrir une enquête. Il attend de recevoir plus d’informations sur les propos exacts qui ont été tenus et sur l’association supposée des intervenants avec le FLNC.
Vers une autonomie de la Corse ?
Enfin,les hommes se réclamant du FLNC ont affirmé que leur combat politique entrait dans une phase cruciale. Leur revendication principale est l’inscription de la Corse sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser.
Cette démarche symboliseraitun pas de plus vers l’autonomie de l’île. À ce jour, il reste à voir comment cette situation évoluera.