Corse-du-Sud : panique lors d’un exercice militaire
Mardi, les habitants du village d'Ota, en Corse-du-Sud, ont notamment été réveillés par des coups de feu donnés lors d'un exercice militaire, qui n'avait cependant pas été annoncé.
Ils ont pu craindre le pire, autant pour eux-mêmes que pour les personnes qui les entouraient alors. Mardi, les habitants du village d’Ota, en Corse-du-Sud, ont ainsi été réveillés par des bruits de tir à blanc et une curieuse présence au-dehors.
Il se trouve en fait, comme le rapportent nos confrères de France Bleu, que se déroulait alors un exercice militaire mené par des militaires du 2e Régiment Étranger de Parachutistes (REP) de Calvi. Plus de peur que de mal donc pour les habitants d’Ota, mais aussi une colère exprimée par l’un d’eux, Pascal.
Exercice militaire en Corse : des habitants ignorants
« Mon fils est parti travailler ce matin à 6h30. Il fallait voir. Il en sortait de tous les côtés. C’est de la folie de faire des choses pareilles. Il y aurait pu y avoir un massacre ce matin. Nous sommes tous chasseurs, nous sommes tous armés. On aurait pu faire un carnage. »
Ce père de famille déplore ainsi qu’aucune annonce n’ait été préalablement faite pour avenir tout Ota de cet exercice militaire : « Ils étaient au moins 300, ça mitraillait partout dans le village. On se serait cru en guerre. J’ai appelé la gendarmerie qui n’était pas au courant. C’est n’importe quoi. Avec tout ce qui se passe maintenant, on ne fait pas des choses comme ça. Quand on fait de telles opérations on prévient la population. C’est inadmissible. »
Le maire d’Ota à moitié prévenu
Et alors que la légion étrangère semble pour le moment se refuser à tout commentaire, le maire du village Pierre Paul de Pianelli a confirmé qu’il était au courant de cet exercice, sans toutefois avoir été informé du jour où il allait se dérouler :
« J’ai eu un seul contact avec un officier du 2e REP par téléphone il y a une quinzaine de jours pour m’annoncer ce projet de manœuvre auquel je n’étais pas opposé, mais pour lequel je n’avais aucune précision. J’ai demandé un mail me disant le jour et l’heure de l’intervention, je ne l’ai jamais eu. Je n’ai donc pas pu transmettre l’information. Je suis désolé pour les gens qui ont été effrayés. Mais on ne pouvait pas confondre ces 300 soldats avec des commandos de Daesh. Je ne vois pas comment on peut faire l’amalgame ».